Dès aujourd’hui et jusqu’à mardi prochain, les pharmaciens au même titre que les autres professionnels sont invités à relayer la campagne d’information sur la dénutrition dans le cadre de la Semaine nationale dédiée à cette maladie qui touche 2 millions de Français, personnes âgées en perte d’autonomie, mais pas que.
« (Se) nourrir ce n’est pas de la tarte », « Non, vous ne comptez pas pour du beurre », « Mettons les bouchées doubles », ces jeux de mots sont destinés à interpeller tout au long de la semaine le grand public, les aidants et les aides professionnelles sur les risques liés à la dénutrition. Un mal qui touche des personnes âgées, mais aussi des personnes en situation de handicap, adultes comme enfants.
Le Collectif contre la dénutrition (CLD) à l’origine de ce plan d’actions invite les professionnels de santé à relayer les messages de prévention. Le Cespharm est partenaire de l’opération et 900 officines diffuseront des spots de prévention dans leur espace de vente. Les aidants et les aides professionnelles à domicile sont des interlocuteurs à privilégier dans ces messages de prévention. Les résultats d’une étude évaluant le risque nutritionnel chez les sujets âgés de 70 ans et plus qui bénéficient d’aides professionnelles à domicile seront publiés au cours de cette cinquième Semaine nationale de la dénutrition qui rassemblera plus de 2 000 acteurs pour 20 000 actions sur l’ensemble du territoire avec le soutien du ministère de la Santé, de la Caisse nationale d’assurance-retraite (CNAV), de la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM), de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), aux côtés des ARS.
On estime à deux millions le nombre de personnes touchées par la dénutrition. Si ce phénomène est connu chez les personnes âgées dont 40 % sont hospitalisées pour des conséquences de dénutrition, il frappe également deux tiers des polyhandicapés, adultes comme enfants. Par ailleurs, 30 % des personnes hospitalisées sont dénutries ainsi que 40 % des malades du cancer et des malades d'Alzheimer.
Dans ces situations tout particulièrement, la vigilance est de mise, comme le rappelle le Dr Agathe Raynaud-Simon, cheffe du département de gériatrie Bichat–Beaujon et présidente du CLD : « Si on dépiste tôt la dénutrition, et si même on peut la prévenir, on peut empêcher l'état de santé des personnes de s'aggraver. Les clés pour lutter efficacement contre la dénutrition sont de manger suffisamment de protéines pour éviter la fonte musculaire et d'entretenir une activité physique régulière. »
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