L’Autorité de la concurrence vient d’annoncer autoriser le rachat d’OCP Répartition, filiale du groupe McKesson Europe, par le groupe Phoenix. Sous réserve d’engagements.
Après un examen approfondi, l’Autorité de la concurrence vient de donner son feu vert au rachat d’OCP Répartition, détenu par le groupe McKesson depuis 2014, par Phoenix Pharma. Ce dernier s’était publiquement positionné sur ce rachat en juillet dernier, alors que l’Américain McKesson avait annoncé son souhait de céder ses activités de répartition en Europe. Il avait immédiatement voulu rassurer les pharmaciens français : ce changement de main leur permettrait de bénéficier du maillage territorial des deux entités en France tout en facilitant « une réponse concertée forte pour remplir les obligations de santé publique », notamment en termes de disponibilité des produits.
Mais un tel rachat est soumis à l’approbation des autorités de la concurrence européenne. Le 30 mars dernier, la Commission européenne a « adopté une décision de renvoi de l’examen des effets en France », considérant que l’instance française était la plus à même de procéder à une analyse des impacts sur le marché hexagonal. L’Autorité de la concurrence précise aujourd’hui qu’elle a écarté tout problème de concurrence au niveau national en tenant compte « de la part de marché de la nouvelle entité, du contexte légal et réglementaire qui encadre les marges perçues par les grossistes et fixe les prix des médicaments, de l’importance du contrepouvoir de la demande exercée par les groupements de pharmacies ainsi que de la présence de plusieurs autres opérateurs susceptibles d’exercer une pression concurrentielle sur la nouvelle entité ».
En reprenant l’ensemble de ces facteurs sur le plan local, l’instance a détecté un risque concurrentiel dans une zone (sur 39) car la part de marché de la nouvelle entité serait supérieure à 40 % : à Saint-Étienne (Loire). Elle note en effet un risque de « dégradation des conditions commerciales pour les pharmacies » situées dans cette zone. En réponse, indique l’Autorité de la concurrence, « Phoenix s’est engagé à ce que les groupements régionaux dont les adhérents sont desservis par les dépôts OCP et Phoenix de la zone, puissent résilier les contrats les liant à la nouvelle entité sans frais ni pénalités d’ici au 31 décembre 2022 ». De plus, au-delà de cette date et pendant 5 ans, « tout contrat liant ces groupements à la nouvelle entité prévoira expressément que les groupements pourront à tout moment sortir de la relation contractuelle sans frais et sans pénalités ». Des engagements que l’Autorité de la concurrence a jugé « efficaces et proportionnés » et qui l’ont conduite à autoriser le rachat d’OCP Répartition par Phoenix.
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