Selon une consultation expresse de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), 84 % des pharmaciens se déclarent prêts à vacciner contre le Covid.
Ce n’est pas une surprise pour Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), dont le conseil d’administration avait décidé la semaine dernière d’apporter au gouvernement le soutien de la profession dans la stratégie vaccinale. Mais ce sondage, qui montre que 84 % des pharmaciens veulent être impliqués dans la vaccination contre le Covid, conforte la position du syndicat.
Reste à savoir où vaccineront les pharmaciens : dans les centres ou à l’officine ? Pour Philippe Besset, « Il faut concilier les solutions », étant donné que « certains Français sont prêts à se rendre dans les centres et d'autres, plus frileux, ont besoin d’être convaincus par leur professionnel de santé de proximité ».
Pour l’heure, Philippe Besset s’appuie sur la loi Santé qui autorise les pharmaciens à prescrire, à dispenser et à administrer un vaccin, à condition qu’il figure à la liste des vaccins autorisés aux pharmaciens. Si les vaccins Covid étaient inscrits à cette liste, « plus rien ne ferait obstacle pour que les pharmaciens prêtent main-forte dès la semaine prochaine aux infirmiers et aux médecins dans les centres de vaccination dans le cadre de primo injections sous la supervision d’un médecin », explique Philippe Besset, ajoutant que le rappel pourrait être ensuite administré en officine.
En clair, le dernier frein à lever pour que la profession rejoigne infirmiers et médecins dans les centres de vaccination est la publication urgente par le ministère de la Santé de cette liste complétée avec le vaccin Covid. Selon Philippe Besset, les pharmaciens vaccinant dans ces centres seraient alors rémunérés sur une base forfaitaire. À titre indicatif, les médecins perçoivent 420 euros par jour.
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