Alors que les autorités sanitaires américaines ont annoncé la levée du port du masque pour les personnes vaccinées, l’Organisation mondiale de la santé leur recommande de son côté de rester masquées dans les régions où la transmission du virus est élevée, c’est-à-dire dans la plupart des pays.
Les États-Unis, où le nombre de cas de Covid-19 a fortement baissé, ont annoncé le 13 mai la levée de la recommandation du port du masque pour les personnes entièrement vaccinées (environ 35 % de la population). Seule exception : les autorités sanitaires recommandent toujours aux personnes vaccinées de continuer à porter un masque dans les transports (avions, bus, trains…) ainsi que dans les aéroports et les gares.
Plusieurs enseignes de la distribution, comme le géant Walmart ou les supermarchés à bas prix Costco, ont annoncé dans la foulée renoncer dans leurs magasins au masque obligatoire, qui reste néanmoins de rigueur lorsque la législation locale l'impose.
Malgré leur caractère non contraignant, ces nouvelles directives ont provoqué une certaine confusion dans le pays. « Avant, les masques étaient importants et d'un coup ils ne le sont plus, s'est étonné à New York Ivan Matta, 47 ans, employé dans une entreprise de tourisme. Ma crainte est : comment vous allez vérifier que les gens sont complètement vaccinés ou pas ? Je crois que beaucoup de personnes ne vont plus utiliser le masque même si elles ne sont pas vaccinées. »
Interrogés sur ce changement, les experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) n'ont pas fait de commentaire direct, en soulignant que tout dépendait du contexte épidémiologique de chaque pays. Toutefois, l'instance estime que les personnes vaccinées contre le Covid-19 doivent rester masquées dans les régions où la transmission du virus est élevée. Car les vaccins n'offrent pas une protection à 100 % du Covid, mais entre 70 et 80 %. De sorte que l'on peut toujours être infecté, avoir une maladie asymptomatique ou légère, même après avoir été vacciné, a relevé la cheffe scientifique de l'OMS Soumya Swaminathan. « C'est pourquoi nous avons besoin d'autres mesures de protection, comme le port de masque, la distanciation, etc., jusqu'à ce que les pays atteignent un niveau où un grand nombre de personnes sont protégées et où la circulation du virus et la transmission atteignent des niveaux très bas », estime-t-elle. Pour l'experte, « très peu de pays en sont donc au point où ils peuvent abandonner ces mesures ».
Avec l'AFP.
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine