Jean-Michel Blanquer a tenté de répondre sur « France Inter » aux critiques dont il fait l'objet concernant la mise en place du protocole sanitaire pour les écoles. Le ministre de l'Éducation nationale a en partie rejeté la faute sur les pharmaciens…
Un protocole sanitaire annoncé à la veille de la rentrée scolaire début janvier (depuis Ibiza), des règles modifiées à de multiples reprises et difficilement applicables pour les parents d'élèves, des records de cas positifs, d'enseignants absents et de classes fermées… L'année 2022 a commencé dans la douleur pour le ministre de l'Éducation nationale, critiqué de toute part pour sa gestion de la vague Omicron. Alors que le protocole sanitaire à l'école sera allégé à la fin du mois (un seul autotest au lieu de trois pour les cas contact, notamment), Jean-Michel Blanquer est revenu sur cette période compliquée et a voulu défendre son action. « Ce qui nous a manqué la première semaine de janvier, ce sont les tests en pharmacie (...) Vous reconnaîtrez que, malheureusement, je n'y suis pas pour grand-chose », estime-t-il aujourd'hui. Les atermoiements de ces dernières semaines seraient donc en partie la faute des officinaux, explique le ministre, ces derniers ne s'étant pas montrés suffisamment performants pour répondre à la demande en autotests lors des premiers jours de l'année civile.
La saillie de Jean-Michel Blanquer n'a pas été du goût de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), qui ne s'est pas fait prier pour répondre au patron des enseignants. Le syndicat se dit « scandalisé par ces propos, qui révèlent un mépris vis-à-vis des missions réalisées par les pharmaciens depuis près de deux ans ». L'USPO ne s'est pas privée de rappeler les défaillances de l'Éducation nationale en matière de distribution d'autotests. « Le ministre, tentant ainsi de se décharger de toute responsabilité, critique la difficulté d’avoir des autotests en pharmacie alors que ses services en ont stocké pendant plusieurs mois avant de les distribuer périmés aux enseignants. Il compte désormais sur les officines pour dispenser ces autotests aux professionnels de l’éducation nationale », tient à rappeler le syndicat, qui estime enfin que l'organisation des protocoles sanitaires doit être sous la responsabilité du ministre de la Santé et non sous celle du ministère de l’Éducation nationale. « Il en va de la cohérence et de la bonne compréhension des mesures sanitaires par les enfants, le personnel de l’éducation national et les parents d’élèves », souligne l'USPO.
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