Une expérimentation vient d’être autorisée pour tester l’envoi du test de dépistage du cancer colorectal directement à domicile auprès de la population éligible et sans commande préalable. L’Institut national du cancer (INCa) pilote ce projet qui se déroulera dans trois régions.
Aujourd’hui, un courrier d’invitation à réaliser un test de dépistage du cancer colorectal est envoyé tous les deux ans à la population éligible, à savoir les hommes et les femmes de 50 à 74 ans, soit près de 17 millions de Français. Mais l’adhésion reste limitée : seul un tiers de la population visée réalise ce test, malgré l’envoi direct du kit de dépistage à domicile lors de la 2e relance pour ceux ayant déjà participé à ce dépistage par le passé. Or, détecté tôt, le cancer colorectal peut être guéri dans 9 cas sur 10 et le dépistage permet d’éviter 2 600 décès chaque année. Et plus de 6 500 vies pourraient être sauvées si le taux de participation au dépistage atteignait 65 %.
C’est dans ce cadre qu’un arrêté paru ce matin au « Journal officiel » autorise une expérimentation de 36 mois consistant à envoyer directement le kit de dépistage dès le premier courrier envoyé à la population cible et sans commande préalable. Le but est d’évaluer l’efficacité de l’envoi direct des kits de dépistage sur l’adhésion des populations concernées, la faisabilité et le coût de cet envoi. L’expérimentation commencera officiellement après publication par l’INCa des trois projets qu’il aura sélectionné, dans trois régions de France. Un appel à candidatures doit ainsi être publié sur son site Internet. Ces projets seront portés par les centres régionaux de coordination de dépistage des cancers avec le soutien de l'Agence régionale de santé (ARS) et le partenariat des régimes d'assurance-maladie.
Le cancer colorectal est actuellement le 2e cancer le plus meurtrier et le 3e le plus fréquent. Face au faible taux de dépistage, les pharmaciens se sont déjà positionnés à plusieurs reprises pour délivrer le kit de dépistage, comme cela se fait en Belgique. Une solution qui n’a pour le moment pas été retenue par les autorités françaises.
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