Alors que le conflit en Ukraine perdure et que la crainte d'un accident nucléaire plane, certains Français se tournent vers les pharmacies pour obtenir des comprimés d'iode. Face aux attentes, le ministère de la Santé revient sur les réponses à fournir à la population.
Si l'accident de Tchernobyl et le mythe du « nuage arrêté à la frontière » imprègnent toujours l'imaginaire français, la situation préoccupante des sites nucléaires en Ukraine ne justifie pas pour l'instant l'acquisition et la prise d'iode en précaution par les Français, estime le ministère. Ce dernier rappelle que « la situation est surveillée avec grande attention par les autorités sanitaires ».
Sur la question des stocks, toujours pour rassurer les inquiets, si jamais les autorités recommandaient de prendre des comprimés d'iode, l'État serait en mesure d'en fournir à l'ensemble de la population Française. Cette distribution se ferait à partir des stocks disposés chez les grossistes-répartiteurs et remis à la population au niveau de points de distribution préalablement identifiés dans le dispositif ORSEC iode.
Les comprimés sont fabriqués par la Pharmacie centrale des armées ainsi que le Laboratoire Serb qui dispose d'une AMM depuis novembre 2021.
Rappelons que les comprimés d'iode permettent de se protéger des retombées radioactives en saturant la thyroïde, et donc en limitant la fixation d'iode radioactif généré par les retombées qui augmentent le risque de cancer. Leur efficacité est constatée dans les 6 à 12 heures après exposition et leur prise, bien que sans danger et sans réel effet, doit se faire uniquement à la demande du préfet de département ou de son représentant.
En cas de situation préoccupante, plusieurs dispositifs sont déjà prévus. Le premier consiste en une distribution préventive autour des centrales nucléaires de production d’électricité dans un rayon de 20 km. Le second consiste en une distribution en urgence dans le cadre du plan ORSEC iode, en puisant dans les stocks prédisposés chez les grossistes-répartiteurs, ensuite dispatchés dans des points de distribution précis. En dehors de ces situations, pas de distribution possible en France.
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