La FSPF maintient sa position : le compte n’est pas bon. « En Commission paritaire nationale puis lors du Congrès national des pharmaciens qui s'est tenu à Montpellier, Nicolas Revel, directeur général de l’assurance-maladie, a confirmé l’existence d’erreurs dans le chiffrage des missions prévues par l’avenant conventionnel signé par l’USPO l’été dernier », affirme ainsi son président, Philippe Gaertner sur le site Internet du syndicat.
Il rappelle que, dès le 12 juillet, à l’issue de la dernière réunion de négociations, il avait alerté les partenaires conventionnels sur la surestimation de l’enveloppe attribuée aux nouvelles missions. Selon le président de la FSPF, avec 20 bilans de médication par officine et par an envisagé dans l’avenant, le montant de 65 millions d’euros ne sera pas atteint. En fait, indique-t-il, Nicolas Revel a proposé d’apporter un correctif en doublant, ni plus ni moins, le nombre des bilans à effectuer par les pharmaciens. « Pour moi, il acte son erreur de calcul », insiste Philippe Gaertner. Et d’ajouter : « Si les estimations précédentes sur les bilans de médication étaient déjà très optimistes, les nouvelles sont totalement irréalistes. » « Nos craintes étaient donc justes : en l'état, le montant alloué à ces missions n’est pas de 65 millions mais bien de 26,9 millions d’euros au terme de la convention », conclut le président de la FSPF.
Cesser les polémiques
« Il n’y a pas d’erreur de calcul », assure au contraire le président de l’USPO, Gilles Bonnefond, affirmant qu'au terme des trois ans, plus de 39 millions d’euros seront consacrés à la rémunération des bilans de médication. Gilles Bonnefond dément formellement que le directeur général de l’assurance-maladie ait reconnu en commission paritaire nationale que le chiffrage n’était pas bon. « La vingtaine de bilan de médication par an n’est qu’une estimation, souligne-t-il. Je pense que ce nombre est largement tenable, à condition que les formations débutent le plus rapidement possible. » Le président de l’USPO tient à rassurer ses confrères : si l’enveloppe destinée au paiement des bilans de médication n’était pas utilisée, elle serait tout de même attribuée à la profession au travers d’autres missions. « Ce n’était pas le cas auparavant pour les entretiens asthmes et AVK, rappelle-t-il. Nous n’en avons pas réalisé suffisamment et l’argent n’a pas été distribué au réseau. » En revanche, si le nombre de bilans de médication effectué par les pharmaciens dépassait les prévisions, « l’assurance-maladie paiera, l’enveloppe n’est pas fermée », explique le président de l’USPO, pour qui il est temps de cesser les polémiques et de se mettre au travail afin que tout soit prêt pour le 1er janvier 2018.
Quoi qu’il en soit, pour Philippe Gaertner, le problème ne concerne pas seulement les bilans de médication mais l’équilibre général de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP). « On nous enlève 40 millions d’euros sur deux ans sur la ROSP générique, et pour arriver à gagner les 65 millions d’euros, nous devons réaliser des choses supplémentaires, avec des objectifs que nous ne sommes pas sûrs d’atteindre », pointe le président de la FSPF.
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