L'avant-dernière séance de négociation avec l'assurance-maladie qui s'est tenue hier n'a pas permis de débloquer la situation concernant le volet économique.
Cela coince toujours sur l'aspect économique de la future convention. « Nous sommes très très loin d’un accord d’après ce que nous propose l’assurance-maladie », indique Philippe Gaertner à l’issue de l'avant-dernière séance de négociations avec l'assurance-maladie. En l’état, les propositions misent sur la table par l’organisme payeur pourraient conduire à une évolution négative de la rémunération sur les cinq prochaines années, estime le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Le minimum de perception par ordonnance ne figure plus dans les simulations présentées hier par la CNAM. En revanche, le nouvel honoraire pour les dispensations particulières est maintenu. Toutefois, déplore Philippe Gaertner, sa mise ne place n’est pas prévue avant 2019. Et d’ici là, l’effet des baisses de prix sur l’économie officinale sera donc encore important. D’autant plus que, parallèlement, la ROSP générique va diminuer du fait des baisses de prix et que les rémunérations prévues pour les nouvelles missions ne permettront pas de compenser cette baisse, souligne le président de la FSPF.
Le président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), Gilles Bonnefond, souhaite, lui aussi, que les nouveaux honoraires soient instaurés dès l'année prochaine. Cependant, l'idée de l'assurance-maladie de transformer environ 1,2 milliard d'euros de marge commerciale en honoraires en trois étapes lui paraît raisonnable. À condition de démarrer dès 2018. Le président de l'USPO se félicite également de l'établissement d'un contrat financier pluriannuel mais « il doit encore être précisé pour que l’on puisse négocier dans de bonnes conditions », souligne-t-il.
Toutefois, malgré des avancées, Gilles Bonnefond estime que le compte n'y est pas et que, « au final, les conditions pour la réussite ne sont pas encore au rendez-vous ». « Mais il existe des marges de manœuvre permettant d’y arriver », assure-t-il.
De son côté, Philippe Gaertner juge que, globalement, « nous n’avons pas eu de propositions nous permettant de voir des évolutions qui puissent être acceptables et qui puissent permettre de maintenir la qualité du service », tout en soulignant qu’il reste encore une séance de négociations.
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