Alors que l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine s’apprête à signer demain matin l’avenant conventionnel avec l’assurance-maladie, de nombreuses voix s’élèvent pour faire barrage à cet acte qui engage la profession pour cinq ans.
« Non à la signature de l’avenant conventionnel », « la profession va droit dans le mur », chacune à sa manière, la Fédération des syndicats pharmaceutique de France (FSPF) et l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) manifestent leur opposition au texte conventionnel qui sera signé demain matin par Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Pour la FSPF, signer l’avenant revient « à faire preuve de renoncement », sinon à courber l'échine « face à la peur du lendemain ». Le syndicat demande à son partenaire conventionnel de faire machine arrière pour obtenir un retrait de la convention.
Ainsi, souligne la FSPF, l’assurance-maladie sera obligée de rouvrir une négociation et les pouvoirs publics devront prendre la mesure du désarroi de la profession. Car la FSPF qui refuse de signer l’avenant, le martèle à nouveau : « les deux syndicats représentatifs étaient d’accord sur un financement minimal indispensable à l’évolution de la rémunération : 300 millions d’euros pour les honoraires hors missions. L’assurance-maladie l’avait elle-même mise sur la table en avril dernier lors de la négociation ».
Or aujourd’hui seuls 215 millions d’euros hors missions sont proposés aux pharmaciens. « Cette enveloppe ne compensera ni les baisses de prix à venir, ni les augmentations de charges des entreprises officinales », condamne la FSPF.
L’UNPF qui n’a pas participé aux négociations, faute de représentativité, établit le même constat. « Non seulement la convention ne permettra pas de stabiliser la situation économique mais elle entérine un recul si l’on intègre les baisses tarifaires », constate-t-elle. Et de s’interroger sur les raisons qui poussent l’USPO à accepter un tel accord. Le syndicat n’affirmait-il pas il y a encore un mois « qu’il fallait au moins 100 millions d’euros par an pour la profession » ?
Parallèlement aux déclarations de ces deux syndicats, une pétition a été ouverte par des titulaires pour refuser le nouvel accord avec la CNAM et demander la réouverture des négociations.
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