S’il se dit favorable à la mise en œuvre de la réforme du 100 % santé pour les salariés de l’officine, Gilles Bonnefond, président de l'USPO, dénonce les dispositions conclues au début du mois dans l’avenant à la convention collective.
Le 1er juillet, un avenant à la convention collective relatif à une harmonisation entre la couverture prévoyance santé des cadres et celle des non-cadres, était signé par la plupart des partenaires sociaux (voir édition « abonné »). L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) s'est quant à elle opposée à ce texte, qui « qui ne répond pas aux attentes des salariés, augmente les cotisations des employeurs et celles des salariés non-cadres qui ont des petits salaires ». Selon les projections du syndicat, cette hausse représente « quelques dizaines d'euros par an, ce qui n'est pas négligeable en termes de perte de pouvoir d'achat sur des petits salaires », note Daniel Burlet, en charge des affaires sociales et de la formation auprès de l'USPO.
La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), signataire de l’avenant, avait pourtant assuré que cette harmonisation des régimes cadres et non-cadres aurait « un faible impact sur les cotisations globales des non-cadres et une répartition employeur/salarié stable. »
Mais l’USPO n’en démord pas et estime que le texte est préjudiciable à l'ensemble des professionnels de l'officine. Selon elle, les cadres vont également faire les frais de cette unification des régimes, étant donné que « certaines de leurs prestations vont être diminuées ». Le syndicat est formel : l’avenant « diminue la prise en charge des soins de santé indispensables, et notamment, les lunettes qui ne seront désormais plus remboursées qu’à hauteur de 70 euros par le régime complémentaire ».
Cependant, Gilles Bonnefond indique que la prise en charge à 150 % des produits de la LPP a pu être maintenue, ainsi que le forfait de prise en charge de la médication officinale de 50 euros. Toutefois ce dernier, dont le volume a été réduit de 10 euros, bénéficiera uniquement à l’assuré. « Les ayants droit seront exclus », ajoute le syndicat.
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