Comme annoncé hier par le président de la République, la vaccination deviendra donc obligatoire pour les personnels soignants et non soignants des hôpitaux, cliniques, EHPAD et maisons de retraite. Les professionnels de santé libéraux sont aussi concernés. Donc les pharmaciens.
Le ministère de la Santé a confirmé ce mardi la liste des professionnels de santé qui seront concernés par l'obligation vaccinale. La mesure s'appliquera à :
« Tous les personnels des établissements de santé (établissements de santé, EHPAD, établissements médico-sociaux handicap, structures rattachées aux établissements de santé) y compris administratifs. »
« Aux aides à domicile accompagnant les personnes fragiles âgées (bénéficiaires de l’Allocation personnalisée d'autonomie) et handicapées (bénéficiaires de la Prestation de compensation du handicap), qu’elles interviennent en tant qu’employées de services à domicile, ou directement salariées par un particulier employeur. »
« Aux transporteurs sanitaires, aux professionnels de santé libéraux, aux services de santé et aux pompiers (professionnels et bénévoles). »
Tous les professionnels concernés ont jusqu'au 15 septembre pour se faire vacciner. Ceux qui n'ont pas encore reçu leur première dose n'ont donc plus que 3 à 4 semaines pour entamer leur parcours vaccinal. Après cette date, ce sera le temps des contrôles et des sanctions. « Les employeurs seront chargés de contrôler », a expliqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Ainsi, « pour un soignant travaillant dans un établissement hospitalier, c'est la direction de l'hôpital. Pour un professionnel de santé libéral, c'est l'agence régionale de santé et la caisse primaire d'assurance-maladie (qui assureront les contrôles) », a-t-il précisé. « Si vous êtes soignant (...) pas vacciné, vous ne pourrez plus travailler et vous ne serez plus payé », a résumé Olivier Véran. Les soignants non vaccinés risquent en effet de voir leur contrat de travail suspendu pour quelques semaines, le temps de se mettre en conformité. Une « première étape » avant « une mise à pied », voire « un licenciement », a averti la ministre du Travail, Élisabeth Borne.
Dans la foulée de l'allocution présidentielle (et même en amont) les Français ont pris d'assaut les sites de rendez-vous de vaccination. Selon Doctolib, quelque 1,3 million de rendez-vous ont été pris entre hier et ce matin.
Par ailleurs, à partir du 21 juillet, le passe sanitaire sera nécessaire pour pénétrer dans des « lieux de loisirs et de culture » comme les cinémas. Puis début août pour entrer dans les cafés, les restaurants, les centres commerciaux, les hôpitaux, les maisons de retraite, les centres médico-sociaux, mais aussi pour prendre l'avion, le train ou l'autocar pour de longs trajets (les transports locaux ne sont pas concernés). Les salariés exerçant dans ces lieux devront eux aussi présenter leur passe sanitaire pour pouvoir travailler. « La loi ne sera pas applicable à compter du 1er août, il y aura quelques jours de délai », a précisé le ministre de la Santé. Pour que ces mesures soient appliquées le plus vite possible, le Parlement siégera en session extraordinaire à partir du 21 juillet.
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