Tandis que le Premier ministre a jusqu’au 15 juillet pour édicter le décret relatif aux « conseils et prestations » des pharmaciens, les représentants de la profession mettent la pression sur le gouvernement.
Dans une décision rendue en janvier dernier, le Conseil d’État enjoignait le Premier ministre à prendre, dans un délai de 6 mois, un décret permettant l'application de l’article du code de la Santé publique concernant les conseils et prestations destinés à favoriser l'amélioration ou le maintien de l'état de santé des personnes que peuvent proposer les pharmaciens. Autrement dit, le chef du gouvernement a jusqu’au 15 juillet au plus tard pour prendre ce décret.
À quelques jours de cette échéance, les représentants des syndicats (FSPF, USPO), des groupements (Federgy, UDGPO, CNGPO, PHR), des pharmaciens ruraux (APR) et des étudiants (ANEPF) ont décidé d’adresser une lettre ouverte à Édouard Philippe pour lui faire part de leurs attentes. Pour eux, ce décret doit être « moderne, ambitieux et non un texte a minima ». « En phase avec la politique gouvernementale actuelle, ce décret permettrait à la profession de répondre aux attentes des patients, dans un contexte de vieillissement de la population, d’accroissement des pathologies chroniques, de renforcement de l’ambulatoire et de développement des outils numériques de santé », écrivent-ils.
En clair, ils souhaitent que ce texte permette d’accompagner les patients pour leur maintien à domicile, de lutter contre la perte d’autonomie, de dispenser des médicaments à domicile, de préparer des doses à administrer, d’adapter le domicile, de renforcer les politiques de prévention et de dépistage, de déployer la télémédecine, ou encore d’évaluer en vie réelle des produits de santé. Pour les signataires, c'est en effet « autant de conseils et prestations que la pharmacie d’officine doit être en mesure de proposer rapidement aux patients. Rien ne doit manquer ! » « Il serait incompréhensible, après dix ans d’attente, que ce décret ne soit pas adapté à l’évolution du système de santé », préviennent-ils.
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