L’enquête Roche permet de mesurer la participation à l’ensemble des procédures de dépistage allant au-delà des données du dépistage organisé (DO). Elle apporte également un éclairage sur la répétition de ces dépistages dans le temps et le respect des préconisations et des intervalles entre deux dépistages. La quatrième vague de l’observatoire Roche conduite en 2014 met en évidence plusieurs enseignements. La participation de la population française se stabilise et apparaît corrélée à l’ancienneté de la mise en place d’un DO. Toutefois les résultats sont contrastés en fonction des types de cancers. Pour le cancer du sein, l’adhésion est élevée, la quasi-totalité des femmes (97 %) ont réalisé au moins une mammographie dans leur vie et une majorité d’entre elles (81 %) suit les recommandations (une mammographie tous les deux ans). Les femmes de 50 à 74 ans sont toutefois significativement moins nombreuses à les respecter.
Après une progression jusqu’en 2008, la participation au dépistage du cancer colorectal se stabilise depuis 2011, pour atteindre 60 % des personnes déclarant avoir réalisé au moins un test ou un examen, ce qui est en deçà des objectifs nationaux. Cependant, une progression est encore constatée en 2014 pour les plus âgés (70-74 ans). Seulement un tiers des interviewés déclarent suivre les recommandations de DO tous les deux ans. Dans le cas des DO (sein et colorectal), les différences entre les niveaux d’adhésion posent la question de l’acceptabilité du test en raison de la remise en cause de la crédibilité et des bénéfices-risques des programmes. La mise en place en 2015 du nouveau test immunologique pour le cancer colorectal devrait avoir un impact positif sur la fidélisation.
Des résultats contrastés
Pour le cancer de la prostate, le taux de participation est stable depuis 2008, excepté pour la catégorie de 65-69 ans pour laquelle il est en baisse. Ceci pourrait s’expliquer par l’absence de recommandations officielles et l’impact des controverses scientifiques.
Même s’il n’existe pas de programme national organisé, les données de l’enquête Edifice montrent que 99 % des femmes déclarent avoir fait un frottis de dépistage au cours de leur vie. Les recommandations pour le cancer du col de l’utérus, à savoir un frottis tous les trois ans, sont suivies par 81 % des femmes entre 40 et 75 ans.
Le cancer du poumon et la dépendance à la nicotine suscitent une prise de conscience croissante, mais le risque lié à une faible consommation de cigarettes est fortement sous-estimé. Seul un fumeur sur deux se considère à plus fort risque de cancer du poumon que la moyenne de la population. Les anciens fumeurs minimisent aussi leur risque. Ils sont seulement 14 % à s’estimer plus à risque. Moins de quatre personnes sur dix savent que le risque de cancer ne disparaît pas après l’arrêt du tabac.
Plus globalement, la quatrième vague d’Edifice montre que si la catégorie socioprofessionnelle n’a pas d’impact sur la participation aux DO, la précarité devient un facteur de non-adhésion aux programmes faits à titre individuel et dans le temps. L’analyse des facteurs de risques de cancer chez les personnes précaires révèle un comportement plus à risque avec notamment un tabagisme significativement plus important.
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