Après trois ans de confinements et de restrictions, la Chine a mis fin à sa politique de « zéro Covid ». Une sortie brutale, qui a entraîné une explosion du nombre de contaminés et de malades mais aussi des ruptures de stock de médicaments.
Face aux manifestations violentes et inédites de ses habitants, le gouvernement chinois avait cédé, lâchant du lest sur les restrictions draconiennes qui paralysaient le pays et la vie de ses habitants. Fin du dépistage obligatoire en toute occasion, fin du confinement de quartiers entiers au moindre cas, diminution de la durée de quarantaine…
Avec une population peu vaccinée et très peu exposée au virus (entraînant donc une faible immunité collective), le retour de flamme ne s'est pas fait attendre. Selon les dernières estimations, plusieurs millions de chinois auraient été infectés par le virus et les prévisions tablent sur plus d'un million de morts potentiels dans les prochains mois. Le gouvernement chinois a annoncé plus de décès depuis la levée des restrictions début décembre que lors des 6 mois précédents, même si les statistiques officielles sont toujours vues avec une certaine dose de scepticisme.
D'autant que les hôpitaux, mais aussi des crématoriums en Chine indiquent être complètement saturés. À Chongqing, une municipalité de plus 30 millions d'habitants, un crématorium a annoncé ne plus avoir de place pour conserver les corps. Un autre, à Canton, indique incinérer plus de 40 corps par jour, contre une douzaine auparavant. Même si toutes ces morts ne sont pas forcément liées au Covid, la tendance est difficile à ignorer.
Conséquence de la hausse brutale des contaminations, la consommation de médicaments est plus forte que jamais. Les médicaments antigrippaux manquent dans les pharmacies et les autotests sont introuvables. Dans de nombreuses villes, les stocks de thermomètres, d’ibuprofène, de Tylénol ou de Lianhua Qingwen (médicament traditionnel chinois très controversé) sont épuisés. À l'étranger, de nombreux ressortissants chinois de Singapour achètent des médicaments (Panadol, pastilles contre la toux, vitamine C…) et les envoient en Chine.
Lors d'une conférence de presse, le ministère chinois de l'industrie et des technologies de l'information (MIIT) s'est engagé à garantir l'approvisionnement en médicaments clés afin d'atténuer les pressions de l'offre dans certaines parties du pays. En attendant, de nombreux habitants, devant le manque de médicaments disponibles, se tournent vers la médecine traditionnelle… dont l'efficacité contre le Covid n'a pas été prouvée.
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