Pour protester contre le déclin de l'hôpital public, les doyens de médecine menacent de ne pas mettre en place la réforme des études de santé en 2020.
La réforme des études de santé sera-t-elle une victime collatérale de la crise de l'hôpital public ? Dans un communiqué publié le 8 novembre, la Conférence nationale des doyens de médecine annonce en tout cas qu'elle « va devoir renoncer à la mise en place de la réforme », prévue à la rentrée prochaine (voir article « abonné »), pour protester contre le déclin de l'hôpital public, en particulier des CHU. Une crise « sans précédent » qui risque d'affaiblir considérablement des CHU déjà victimes d'un « déficit critique d'attractivité » selon les doyens, qui pointent aussi du doigt la « dégradation progressive de la formation, la vétusté inacceptable des structures, le sous-équipement chronique et l'accès de plus en plus retardé aux innovations diagnostiques et thérapeutiques ».
Alors qu'Agnès Buzyn doit annoncer de nouvelles mesures ce jeudi, les doyens de médecine n'hésiteront pas à « appeler la communauté hospitalo-universitaire à agir » si ces engagements « n'étaient pas suffisants pour venir au secours des CHU ». S'ils affirment tout de même être « en action pour garantir la mise en place effective de la réforme », les doyens de médecine font à nouveau pression sur le gouvernement après avoir déjà annoncé « une journée sans activités » dans toutes les facultés de médecine le 14 novembre. Extrêmement déçus par le maintien de la « réduction effective et substantielle (environ 800 millions d'euros) de moyens financiers pour l'hôpital public », ils ont transmis à la ministre de la Santé 13 propositions qui « pourront contribuer à sauver le modèle de CHU français, notamment par la transformation du système de formation et de recherche médicale ».
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