Une proposition de loi pour améliorer l'accompagnement et la prise en charge des femmes après une fausse couche a été votée à l'unanimité par l'Assemblée nationale. Avec notamment un arrêt maladie sans jour de carence.
Une avancée plus que symbolique à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes. L'assemblée nationale a adopté en première lecture un texte visant à mieux prendre en charge les femmes ayant subi une fausse couche, avec un accompagnement psychologique de ces dernières.
Un « parcours fausse couche qui associe des professionnels médicaux et psychologues hospitaliers et libéraux » sera mis en place par les agences régionales de Santé (ARS) à compter de septembre 2024, afin que les femmes et leurs partenaires soient informés et orientés de manière systématique.
La proposition de loi permet aussi aux sages-femmes, et plus seulement aux médecins, d'adresser directement leurs patientes ayant subi une fausse couche et leurs partenaires à un psychologue agréé par l'assurance-maladie. Cette orientation se ferait dans le cadre du dispositif déjà existant « MonParcoursPsy », qui permet de bénéficier de séances auprès d'un psychologue, avec une prise en charge par l'assurance-maladie et les complémentaires santé.
Avec ce nouveau texte, les femmes bénéficieront également d'un arrêt maladie sans jour de carence, à la différence d'un arrêt maladie classique. Cette levée de la carence « interviendra dès que possible et au plus tard le 1er janvier 2024 », a souligné le ministre de la Santé, François Braun, qui a ajouté que cet arrêt maladie « garantira la confidentialité » notamment vis-à-vis de l'employeur.
La députée Sandrine Josso, à l'origine du texte, est revenue sur l'expérience traumatisante et « injustement banalisée » de la fausse couche. Une « grossesse sur quatre » se termine par une fausse couche et « une femme sur dix » y est confrontée au cours de sa vie, a-t-elle indiqué. François Braun a estimé que le système de santé français « ne laisse pas assez de place à la santé des femmes, cela doit changer (...) Une interruption spontanée de grossesse est un drame intime ».
Le texte devra désormais être examiné au Sénat. Avec le remboursement des protections périodiques pour les femmes de moins de 25 ans (disponible en pharmacie), il fait partie des dernières initiatives mises en place pour améliorer la santé des femmes.
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