Le nouveau vaccin Gardasil 9, qui cible 9 types de papillomavirus, permet d’élargir la protection contre les cancers ano-génitaux.
Le Laboratoire MSD vient d’annoncer la mise à disposition en France d’un nouveau vaccin contre le papillomavirus (HPV), le Gardasil 9, qui protège contre 9 types de papillomavirus (6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52, 58). Ce vaccin est disponible en officine, remboursable à 65 % en seringue préremplie avec aiguilles, au prix public de 135,68 euros, selon le « Journal officiel » du 7 août. Il s’administre en deux doses chez les sujets âgés de 11 à 13 ans inclus et en 3 doses chez les sujets âgés de 14 ans et plus.
Mais quels sont les avantages du vaccin nonavalent par rapport au Gardasil quadrivalent (contre les HPV 6,11,16 et 18) ? Tout d’abord, en ciblant 9 types de papillomavirus, l’efficacité attendue de Gardasil 9 est supérieure à celle du Gardasil quadrivalent. Cette efficacité attendue est de 90 % contre le cancer du col de l’utérus (+ 20 % par rapport à Gardasil quadrivalent). Elle est de 90 % contre le cancer de la vulve (+ 15 %), de 85 % contre le cancer du vagin (+ 20 %), de 95 % contre le cancer de l’anus (+ 10 %) et de 80 % contre les lésions précancéreuses du cancer du col de l’utérus (+ 30 %). En revanche, le taux de protection attendu est le même pour Gardasil nonavalent et quadrivalent en ce qui concerne les verrues génitales, qui sont essentiellement dues aux HPV 6 et 11 (90 %).
Ensuite, la tolérance du vaccin nonavalent a été évaluée dans sept études cliniques incluant plus de 23 000 sujets de 9 à 26 ans. Le vaccin s’est avéré très sûr : les évènements indésirables les plus fréquents sont bénins : des douleurs au site d’injection (70 à 90 %), des céphalées (10 à 20 %), de la fièvre (5 à 8 %) et des nausées (2 à 5 %).
À ce jour, plus de 42 millions de doses de Gardasil 9 ont été distribuées dans plus de 20 pays. Malheureusement, en France, la défiance envers la vaccination contre le papillomavirus est forte malgré une efficacité et une sécurité scientifiquement démontrées : la couverture vaccinale est de 21 % pour le schéma complet à 16 ans. « Avec la mise à disposition de Gardasil 9 en France, notre ambition est de soutenir l'atteinte de l'objectif de santé publique, à savoir une couverture vaccinale d'HPV d'au moins 60 % », et même « espérer, un jour, éliminer certains cancers liés aux HPV, comme l'Australie semble en voie de le faire avec le cancer du col de l'utérus », déclare Cyril Schiever, président de MSD Vaccins.
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