L'agence du médicament va procéder à une surveillance renforcée des effets secondaires de la vaccination anti-papillomavirus (HPV), généralisée cet automne dans les collèges français, et qui suscite les critiques de la sphère antivax.
La campagne de vaccination contre les papillomavirus qui débute cet automne dans les collèges a suscité la colère des milieux antivax, où circulent des allégations erronées sur la dangerosité du vaccin utilisé, Gardasil, qui est accusé à tort, par exemple de provoquer lui-même des cancers.
Pour contrer les fausses informations et suivre au plus près les effets secondaires pouvant apparaître durant la campagne de vaccination en milieu scolaire, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) met en place un dispositif de surveillance renforcée qui complète celui déjà en place depuis 2006. « Ce dispositif repose sur le recueil et l’analyse en continu des effets indésirables déclarés, par des professionnels de santé et des patients, au système national et européen de pharmacovigilance », indique l'ANSM, qui effectuera une analyse collégiale des éventuels signaux de sécurité détectés. « Si un signal de sécurité était validé, des mesures adaptées à la nature du risque seraient mises en place afin de prévenir ou réduire la probabilité de survenue du risque chez les personnes vaccinées », évoque-t-elle.
L’agence sanitaire rappelle que le vaccin est très efficace puisqu’il permet de prévenir jusqu’à 90 % des infections HPV à l’origine de cancers. De plus, « après plus de 15 ans d’utilisation continue et plus de 300 millions de doses administrées dans le monde, le profil de sécurité des vaccins est bien établi ». Les effets indésirables les plus fréquemment observés avec les vaccins Gardasil 9 ne sont pas graves dans la très grande majorité des cas et disparaissent spontanément en quelques jours, même s’ils peuvent être gênants. « Ce sont des réactions au site d'injection (rougeurs, douleurs et/ou inflammation) et des céphalées », détaille l’ANSM. Par ailleurs, des malaises (voire évanouissements), pouvant être une réaction psychogène liée à l’acte vaccinal, peu fréquents et rapidement résolutifs, ou de rares réactions anaphylactiques, sont susceptibles de survenir après l’administration du vaccin. C’est pourquoi une surveillance de 15 minutes est recommandée après l'administration du vaccin.
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine