Le collectif de médecins No Fakemed et le Dr Jérôme Marty, président de l'Union française pour une médecine libre (UFML), ont condamné avec fermeté les propos de la députée Martine Wonner, qui a récemment qualifié de « crime contre l'humanité », le traitement réservé à des résidents d'EHPAD durant la crise du Covid-19.
Le 22 mai à Marseille, la députée (ex LREM) du Bas-Rhin Martine Wonner, psychiatre de profession, participait à la manifestation « Tous ensemble pour nos libertés », aux côtés des membres de différents collectifs dont ceux de « Réinfo Covid » et de « Laissons les médecins prescrire ». Un événement qui a donc réuni des figures du mouvement anti-vaccin, des opposants au port du masque et de fervents défenseurs du fameux traitement ambulatoire précoce (TAP) contre le Covid-19, souvent mis en avant par l'élue alsacienne. Au moment de passer sur l'estrade, micro en main, Martine Wonner a évoqué « toutes ces personnes âgées qui ont été achevées, assassinées, seules, avec du Rivotril », et estimé qu'il s'agissait d'un « crime contre l'humanité ». Sans préciser si elle visait uniquement le gouvernement ou également les soignants exerçant en EHPAD, Martine Wonner a ensuite martelé : « ils seront jugés, l'Histoire a toujours su juger ses assassins ».
22 mai 2021 à Marseille, une élue de la république traite d'assassins les personnels soignants, en toute impunité... pic.twitter.com/iun9EDjO3p
— Tipunch (@Tipuncho) June 1, 2021
La députée a ensuite poursuivi sa diatribe en s'en prenant cette fois aux vaccins à ARNm, qu'elle avait déjà qualifiés de « cochonnerie génétiquement modifiée », lors d'un précédent rassemblement. « Je ne suis pas immunologue, je ne suis pas infectiologue, mais je lis. Ce vaccin à ARN a une action extrêmement délétère sur l’immunité naturelle. C’est-à-dire que les anticorps que vous aviez fabriqués (…), vous les perdez », a-t-elle expliqué aux quelque 500 personnes présentes lors de la manifestation du 22 mai.
Si ces propos ne sont guère surprenants de la part d'une élue désormais habituée à créer la polémique, la coupe est pleine pour le collectif de médecins No Fakemed, qui lutte contre la désinformation en santé et a annoncé son intention de saisir le Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM). « Nous luttons chaque jour contre les fausses informations en santé, quand une consœur bafoue à répétition les règles du code de déontologie. Ne laissons plus faire. Madame Martine Wonner, nous vous donnons rendez-vous en chambre disciplinaire de première instance », a ainsi tweeté le collectif en réaction à la prise de parole de Martine Wonner.
Le président de l'UFML, le Dr Jérôme Marty, s'est également exprimé, appelant les ministères de la Santé et de la Justice, ainsi que le CNOM, à agir face « à ces fous dangereux ». « Nous ne pouvons plus accepter que l'on traîne dans la boue des gens qui étaient laissés seuls face à la maladie et qui ont fait de leur mieux, qui ont bien fait et qui ont accompagné dignement et humainement les personnes âgées », a-t-il souligné.
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