La surveillance annuelle du moustique-tigre (Aedes albopictus) a officiellement commencé en ce mois de mai. Présent en métropole depuis 2004, ce diptère, vecteur de plusieurs maladies infectieuses (dengue, chikungunya, Zika), a déjà été repéré dans 67 départements.
Menée de mai à novembre, la surveillance du moustique-tigre revêt un objectif principal : « Ralentir la progression de l’implantation de cet insecte dans les départements où il n’est pas encore présent et limiter le risque d’importation et de circulation des virus dont il peut être le vecteur en métropole », rappelle la direction générale de la santé (DGS). Aujourd'hui, presque toutes les régions de France métropolitaine (à l'exception de la Bretagne, de la Normandie et des anciennes régions Nord-Pas-de-Calais et Champagne-Ardennes) sont concernées.
Comme le soulignent les autorités sanitaires, les professionnels de santé ont un rôle à jouer pour limiter la propagation des maladies transmises par le moustique-tigre. Ils doivent signaler à leur agence régionale de santé (ARS) tout cas de dengue, de chikungunya ou de Zika. Un signalement qui permet ensuite aux autorités locales de lancer rapidement des enquêtes autour de chaque cas humain recensé dans un département où le moustique tigre est installé et éviter ainsi la mise en place d’un cycle de transmission autochtone de ces maladies.
Alors que l'incidence mondiale de la dengue a fortement augmenté, « il existe un risque d’importation de ce virus et de la maladie (en France métropolitaine) », alerte notamment la DGS. « Le moustique-tigre peut s'infecter en métropole en piquant un voyageur malade et transmettre secondairement le virus à des personnes non immunisées lors de piqûres suivantes », expliquent les autorités sanitaires. Elles recommandent aux voyageurs se rendant dans des zones où le chikungunya, la dengue ou le Zika sont présents de se protéger contre les piqûres de moustique, y compris en journée, et de consulter un médecin en cas de symptômes.
Si la surveillance en métropole n'a donc lieu que de mai à novembre, elle se déroule tout au long de l'année en outre-mer, notamment en Guyane, Martinique et Guadeloupe où sévit Aedes aegypti, une espèce voisine du moustique-tigre.
Chaque citoyen peut participer à son niveau à la surveillance du moustique-tigre. Si l'on aperçoit l'insecte dans une commune où sa présence n'a pas encore été établie, un signalement peut être effectué sur le portail officiel des autorités sanitaires (signalement-moustique.anses.fr). Ce site permet également de savoir si une commune est d’ores et déjà colonisée par le moustique Aedes albopictus.
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