Pour l’Académie de pharmacie, il faut supprimer le pictogramme « médicament + grossesse = interdit » et ne conserver que le pictogramme « médicament + grossesse = danger » pour les substances ayant un effet délétère pour la grossesse humaine, soit 10 % des spécialités.
L’Académie de pharmacie monte une nouvelle fois au créneau pour que soit modifié le décret de 2017 qui a créé les pictogrammes grossesse. Aujourd'hui, dans un communiqué, les Sages recommandent de maintenir un pictogramme uniquement pour les médicaments avérés dangereux pour l’humain et à ce que soit « conservé le logo " médicament + grossesse = danger ", l'usage de ces médicaments pendant la grossesse devant faire l’objet d’un dialogue singulier entre le médecin et la patiente ».
Le message des académiciens a donc évolué depuis mars 2019 où l'instance demandait que ne soit conservé que l'autre pictogramme, à savoir : « médicament + grossesse = interdit ». « Notre avis est le résultat de l'évolution des connaissances en la matière », a commenté l'Académie de pharmacie pour « Le Quotidien du pharmacien ». Autrement dit, il s'agissait de choisir la sémantique la plus adaptée entre « danger » et « interdit ». Or l'objectif n'est pas d'interdire, mais « d'informer les femmes enceintes ou qui pourraient le devenir, que le médicament qu'elles prennent présente un danger pour la santé du fœtus ou de l'embryon », explique Élisabeth Elefant, chef de service du Centre de référence sur les agents tératogènes (CRAT). Une discussion avec le médecin suivra, afin de savoir si ce médicament devra être poursuivi ou non durant la grossesse selon le cas.
Rappelons que les deux logos « médicament + grossesse = danger » et « médicament + grossesse = interdit » sont apposés sur 60 à 70 % des spécialités, alors que seules 10 % de celles disponibles sur le marché français devraient être concernées par une telle mesure en raison d’un risque embryonnaire ou fœtal avéré chez l’humain. « Étant donné l’absence de liste officielle de médicaments relevant de cette disposition, les fabricants sont incités à élargir le champ d’application de ces pictogrammes dans un souci médico-légal », pour protéger leur responsabilité évoque l’académie.
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