ISSUE de la fusion de l’AFSSA (alimentation) et de l’AFFSET (environnement et travail), l’ANSES est destinée à devenir un des gros leaders de l’expertise en Europe. Son budget s’élèvera autour de 130 millions d’euros. « Forte de son expertise scientifique et de son ouverture sur la société civile, la future ANSES aura pour vocation d’évaluer, de prévenir et de protéger les citoyens et les consommateurs contre des risques de plus en plus complexes et multiples », indique Marc Mortureux, nommé directeur général par intérim.
À l’image du Grenelle de l’environnement, le conseil d’administration de cette nouvelle structure sera construit autour de cinq collèges : les pouvoirs publics, les partenaires sociaux, les organisations professionnelles, les élus, les ONG et les associations. Outre le conseil scientifique, des comités d’orientation seront mis en place pour chaque grande thématique : la santé-environnement, la santé au travail, la sécurité alimentaire et la qualité nutritionnelle, la santé animale et végétale. Par ailleurs, un comité de déontologie indépendant, composé exclusivement de personnalités extérieures, pourra être saisi « en cas de soupçon de manquement aux règles déontologiques ou de conflit d’intérêts ». Physiquement, les personnels (au total, 1 350 agents dont 150 de l’AFSSET) se répartiront sur trois sites à Maisons-Alfort.
La création de l’ANSES doit permettre une approche plus globale de l’exposition des individus aux contaminants, tant au travers du travail que de l’environnement (transport, domicile) et de l’alimentation. Certaines problématiques, à l’interface des deux
anciennes agences, devraient également être mieux appréhendées, comme le domaine de l’eau, celui des nanomatériaux ou des pesticides.
Ce rapprochement, préparé depuis neuf mois, s’accompagne malgré tout de tensions et d’inquiétudes de part et d’autre. Il marque également le départ de Martin Guespereau, directeur général de l’AFSSET, sous la présidence duquel d’importants rapports ont vu le jour en 2009, tels que celui concernant les fibres courtes et fibres fines d’amiante ou encore celui sur les radiofréquences.
Cas de comptoir
Douleur et fièvre au comptoir
Gestion comptable
Fidéliser sa clientèle ? Oui, mais pas à n’importe quel prix
Portrait
Jérémie Kneubuhl : le pharmacien aux 50 millions de clics
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais