Édouard Philippe confirme notamment que l'ensemble des vaccins pédiatriques actuellement recommandés par les autorités de santé deviendraient « obligatoires » dès l'an prochain. « Des maladies que l'on croyait éradiquées se développent à nouveau sur notre territoire, des enfants meurent de la rougeole aujourd'hui en France. Dans la patrie de Pasteur, ce n'est pas admissible », lance-t-il. En matière de prévention, il rappelle aussi qu’un service sanitaire pour les étudiants des filières de santé sera mis en place. Pendant un trimestre, ces étudiants seront appelés à participer à des actions de prévention et d'éducation dans les écoles, les entreprises ou dans les maisons de retraite.
Dans son discours, le Premier ministre annonce que la ministre de la Santé Agnès Buzyn prépare « pour septembre » un plan de lutte contre les déserts médicaux qui sera déployé « en bonne intelligence avec les collectivités territoriales », avec un déploiement de la télémédecine. Selon lui, la stratégie de santé du gouvernement doit « rompre le cercle vicieux du renoncement aux soins ». Comme l’avait promis Emmanuel Macron, « tous les Français auront accès à des offres de soins sans aucun reste à charge pour les lunettes, les soins dentaires et les aides auditives d’ici à la fin du quinquennat », affirme Édouard Philippe. La concertation devrait commencer dès la rentrée.
En ce qui concerne les comptes sociaux, le gouvernement présentera à la rentrée un budget pour 2018 et une loi de programmation des finances publiques quinquennale, qui devrait permettre à la Sécurité sociale d’atteindre l'équilibre « à l'horizon 2020 ». Le Premier ministre indique également que la réforme du Régime social des indépendants (RSI) aura bien lieu. « Des mesures de simplification réglementaires seront prises et nous engagerons en 2018 la suppression du Régime social des indépendants que nous adosserons au régime général », déclare-t-il.
Côté recettes, la suppression d'une partie des cotisations salariales, compensée par une hausse de 1,7 point de la contribution sociale généralisée (CSG), sera bien engagée « dès 2018 ». « La suppression des cotisations salariales sur l'assurance maladie et l'assurance chômage, financée par un transfert sur la CSG, redonnera dès 2018 du pouvoir d'achat à plus de 20 millions d'actifs. Cela représente 250 euros par an au niveau du SMIC », précise Édouard Philippe.
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