Les officinaux peuvent désormais renouveler aussi les médicaments stupéfiants ou relevant du régime des stupéfiants, mais uniquement s'ils ont déjà délivré le traitement au patient et avec accord écrit du prescripteur.
Fentanyl, morphine, oxycodone… Désormais, les pharmaciens peuvent également renouveler les médicaments stupéfiants (hors TSO, qui relèvent d’une autre procédure exceptionnelle de renouvellement par le pharmacien) ou relevant du régime des stupéfiants, lorsque la durée de validité de la dernière ordonnance est expirée. Ce renouvellement exceptionnel par le pharmacien pour les stupéfiants, durant la période d'épidémie du COVID-19, est précisé dans un arrêté publié au « Journal officiel » du 24 mars. Cependant, il n’est possible que si l’officine a déjà délivré le traitement en question au patient et dans le respect de la posologie et des modalités de fractionnement initialement définies par le prescripteur. L'accord préalable écrit du prescripteur est obligatoire. Par ailleurs, si une adaptation de la posologie est nécessaire, le médecin peut assortir l’accord écrit d’une nouvelle prescription. Exceptionnellement cette dernière ordonnance n’a pas à être sécurisée. Elle doit toutefois reprendre tous les éléments obligatoires d’une ordonnance classique et indiquer en toutes lettres le nombre d'unités thérapeutiques par prise, le nombre de prises et le dosage. Les traitements sont pris en charge dans les conditions habituelles par l’assurance-maladie.
La délivrance exceptionnelle de stupéfiants par le pharmacien est assurée pour une période de 28 jours maximum et pourra être renouvelée jusqu'au 31 mai 2020 (sachant que cette date est susceptible d’être modifiée : pour les autres renouvellements exceptionnels, la date limite a été restreinte au 15 avril 2020). Le pharmacien devra apposer sur l'ordonnance le tampon de l'officine et la date de délivrance.
Tous les renouvellements exceptionnels sont résumés dans une fiche mise à disposition par l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO).
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