L'épidémie de grippe continue de sévir dans toutes les régions de France et entraîne de nombreuses hospitalisations de personnes âgées de 65 ans et plus.
La dernière semaine de l'année 2016 a été marquée par une forte activité de la grippe dans toute la métropole, avec un taux d'incidence de 398 consultations pour 100 000 habitants selon le Réseau Sentinelles. Le réseau Oscour compte 5 745 passages aux urgences pour grippe, ayant conduit à 1 035 hospitalisations. La part d'hospitalisation après passage aux urgences est de 15 % depuis le début de l'épidémie, une proportion considérée comme « très élevée » par l'agence Santé Publique France qui souligne la part importante (51 %) des personnes de 65 ans et plus hospitalisées. Pour la semaine 52 de l'année 2016, 14 % des hospitalisations concernent les 65-79 ans et 63 % des 80 ans et plus.
Depuis le début de la surveillance, la majorité des virus grippaux sont de type A (H3N2) en médecine ambulatoire. 381 cas graves ont été admis en réanimation, dont 127 pour la seule semaine 52. Il s'agit là encore majoritairement de personnes âgées de 65 ans et plus (70 %), qui présentent des facteurs de risque (94 %) et n'étaient, pour 44 % d'entre eux, pas vaccinés. Au total, 22 décès ont été signalés. En médecine ambulatoire comme en milieu hospitalier, 99 % des virus détectés sont de type A et en très grande majorité de type A (H3N2).
Au niveau national, la mortalité de la semaine 51 (du 19 au 25 décembre dernier) est en hausse tous âges confondus, et plus particulièrement chez les personnes âgées. Cette hausse touche notamment la région Auvergne-Rhône-Alpes. L'agence Santé Publique France précise que « la part de mortalité attribuable à la grippe ne peut actuellement être déterminée ». Elle note également que la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane sont aussi en situation d'épidémie. En Europe, l'activité grippale poursuit son augmentation. Enfin, la surveillance de la grippe à virus aviaires confirme plusieurs foyers hautement pathogènes en Europe et en France. Le risque de contamination de l'homme par le virus A (H5N8) est considéré comme très faible.
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