« 40 % de dossiers pharmaceutiques ont été ouverts sans consentement… dont le mien ! » déplore Christian Saout, ex-président du Collectif Interassociatif Sur la Santé (CISS), lors du colloque « Les Interpros - optimiser le parcours de santé des 16 millions de patients chroniques », qui s’est tenu à Paris le 17 décembre.
« Le minimum dans la gestion des données informatiques est tout de même d’obtenir le consentement de la personne », poursuit-il, en réclamant une meilleure sécurisation des données de santé. Face à cette critique, Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et du Centre national des professions de santé (CNPS), a fait amende honorable. « Il est inacceptable d’avoir ouvert des dossiers pharmaceutiques sans le consentement des patients », concède-t-il.
Toutefois, il rappelle que cet outil a été créé pour sécuriser la dispensation du médicament et préserver la santé du patient. Et non pas pour le ficher. Enfin, Philippe Gaertner a fait allusion à la personne qui a posé une plainte concernant le DP : « heureusement que le pharmacien a consulté son DP créé contre son gré, sinon les conséquences de la délivrance auraient pu être graves »
En effet, un médecin et un dentiste lui avaient prescrit, pour un abcès dentaire, deux fois le même antibiotique. La patiente a tenté d’obtenir le même jour les deux boîtes d’antibiotiques dans deux officines différentes, mais a essuyé un refus lors de la seconde délivrance. « Il faut trouver un juste équilibre entre le respect des données de la personne et la sécurisation de sa santé », conclut Philippe Gaertner.
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