Les Français plus sensibles aux risques d’hépatites C et B

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Publié le 28/07/2015

Mesurées par une enquête LaboHep, publiée par le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l’Institut de veille sanitaire (InVS), les pratiques de dépistage de l’hépatite C et de l’hépatite B et de vaccination contre cette dernière, sont de mieux en mieux acceptées par la population.

Ainsi, le nombre de tests de dépistage de l’hépatite C a augmenté de 6 %, à 3,6 millions entre 2010 et 2013. Pendant cette période, 3,8 millions de personnes, soit 12 % de plus, se sont soumises au test de dépistage de l’hépatite B. Les taux de personnes testées positives restent stables à respectivement 0,9 et 0, 8 %. Rapportés à la population ces taux atteignent des ratios de 49 cas pour 100 000 personnes signifiant une prévalence en hausse tant pour l’hépatite C (46/100 000 en 2010) que pour l’hépatite B (34/100 000). Toutefois, en ce qui concerne cette dernière, la sensibilisation aux risques encourus est en nette progression. Elle se traduit par une forte augmentation de la vaccination des nourrissons. Ainsi l’enquête note que 92,1 % des enfants de six mois, nés en 2014 avaient débuté une vaccination contre l’hépatite B. Dix ans auparavant, ils n’étaient que 24,6 %. « Cette dynamique s’explique par le remboursement du vaccin hexavalent en 2008 », analysent les auteurs de l’étude.

Pour autant, la couverture vaccinale pourrait encore s’améliorer. Une enquête en ligne réalisée auprès de 5 922 parents a démontré que 42,4 % seulement d’entre eux avaient fait vacciner tous leurs enfants contre l’hépatite B. Dans 31,3 % des cas, au moins un de leurs enfants n’était pas vacciné. Parmi ces derniers, 46,8 % des parents se déclaraient méfiants vis-à-vis de la vaccination et 36 % y étaient même opposés. Un effort de persuasion reste donc à fournir de la part des professionnels de santé. Car comme le révèle le BEH s’appuyant sur une enquête auprès des médecins généralistes, seulement 42,9 % des praticiens estiment obtenir facilement l’accord des parents.