La gratuité du préservatif en pharmacie sera étendue aux mineurs, a précisé Emmanuel Macron. La mesure ne sera donc pas limitée aux 18-25 ans.
Le 8 décembre, Emmanuel Macron a annoncé que les 18-25 ans pourraient bénéficier de préservatifs gratuits en pharmacie dès le 1er janvier 2023. L'annonce, si elle a surpris jusqu'aux équipes de l'assurance-maladie, a été plutôt bien accueillie, y compris par les syndicats de pharmaciens et les associations de lutte contre le VIH. Toutefois, une question s'est rapidement posée. Pourquoi les mineurs seraient-ils exclus de ce dispositif ? Le chef de l'État a été largement interrogé sur cette question, notamment sur les réseaux sociaux. « J'ai été pris à partie par plusieurs d’entre vous sur le fait que beaucoup de nos jeunes mineurs avaient des rapports sexuels et qu'il fallait aussi qu'ils puissent se protéger, qu’ils pouvaient avoir les mêmes contraintes financières », a expliqué le président de la République dans une vidéo diffusée sur Twitter. « On va faire travailler les équipes pour pouvoir étendre cette mesure aux mineurs (...) Je pense que c'est une très bonne politique de prévention pour permettre à tous les jeunes de se protéger », a-t-il ajouté, en reprenant le mot d'ordre « Sortez couverts ».
J’ai annoncé hier que les préservatifs seraient gratuits pour tous les 18-25 ans. Cette mesure, vous m'avez demandé de l'étendre aux mineurs. Banco. pic.twitter.com/B7bj0RObA6
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 9, 2022
Le locataire de l'Élysée n'a pas précisé pour l'instant à partir de quel âge les mineurs pourront avoir droit à des préservatifs gratuits en pharmacie. Les modalités globales de cette prise en charge restent d'ailleurs à préciser. Le ministre de la Santé, François Braun, a déjà tenu à assurer que le processus allait « être très simple : un remboursement à 100 % par la Sécurité sociale » et que les jeunes n'auraient pas besoin d'ordonnance.
Emmanuel Macron a également indiqué dans cette même vidéo que le dépistage gratuit serait élargi à d'autres pathologies et d'autres virus que celui du VIH. « On va continuer à renforcer notre politique de prévention en santé, des diagnostics et des dépistages réguliers aux grands âges de la vie, aller plus loin sur la vaccination face à certains virus. Je pense au papillomavirus », a-t-il précisé.
Ces dernières années, le nombre de nouveaux diagnostics d'infection au VIH n'a pas baissé en France, stagnant autour de 5 000 en 2021. Selon Santé publique France, 15 % des personnes ayant découvert leur séropositivité en 2021 étaient âgées de moins de 25 ans et la part de cette classe d'âge ne baisse pas depuis 2017.
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