Alors que deux vaccins, celui de Pfizer/BioNTech et de Moderna, sont désormais autorisés par l'Agence européenne du médicament (EMA) et la Haute Autorité de santé (HAS), Olivier Véran a précisé que les patients ne pourront pas choisir l'un ou l'autre selon leur préférence.
À partir de la mi-janvier, la France disposera de deux vaccins contre le Covid-19 une fois que les premières livraisons du vaccin développé par Moderna auront été assurées. Se pose alors une question : les personnes appartenant aux catégories pouvant être vaccinées dès ce mois-ci pourront-elles choisir l'un ou l'autre vaccin ? Interrogé sur ce point sur « BFM TV », Olivier Véran a clairement indiqué que cela ne sera pas le cas. « Aujourd'hui, nous avons deux vaccins validés, deux vaccins à ARN messager (...) avec la même efficacité, les mêmes indications. Il n'y a pas lieu de poser la question du choix », a précisé le ministre de la Santé. « Nous aurons d'autres vaccins, il y en a trois autres qu'on attend assez rapidement. Si les indications sont les mêmes que pour les deux premiers, vous serez vaccinés par l'un de ces vaccins, indistinctement, comme ce sera le cas dans le monde entier », a-t-il complété.
Par ailleurs, Olivier Véran a précisé que l'injection de la deuxième dose du vaccin Pfizer/BioNTech pourrait être retardée, suivant les avis formulés par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). En réponse à la décision du Royaume-Uni de porter ce délai à 12 semaines, BioNTech avait rappelé que l'efficacité et la sûreté de son vaccin n'avaient pas été évaluées si la deuxième injection était réalisée plus de 3 semaines après la première. L'OMS puis l'ANSM estiment qu'« au vu des circonstances actuelles spécifiques, le délai d’administration de la seconde dose peut être envisagé entre 21 et 42 jours ». Un avis qu'Olivier Véran a décidé de suivre afin d'avoir « davantage de doses disponibles tout de suite ». Cette stratégie ne fait toutefois pas consensus au sein de la communauté scientifique. Encore récemment, l'agence américaine du médicament (FDA) a recommandé de suivre à la lettre le calendrier fixé par les fabricants.
Enfin, un autre point vient d'être clarifié par l'EMA, en cas de surplus dans un flacon contenant les doses de vaccins Pfizer/BioNTech, une sixième dose pourra bien être préparée et administrée. Pour obtenir cette dose supplémentaire, « des seringues ou aiguilles à faible volume mort devront être utilisées », précise l'EMA. « Si la quantité de vaccin restant dans le flacon après la cinquième dose ne permet pas de fournir une dose complète (0,3 ml), le professionnel de santé doit jeter le flacon et son contenu. Il ne doit pas y avoir de regroupement à partir de plusieurs flacons pour constituer une dose complète et tout vaccin non utilisé doit être jeté 6 heures après la dilution », précise en outre l'agence.
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