L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) vient d’être auditionnée par les sénateurs rapporteurs du projet de loi de santé en vue de l’examen prochain du texte. Dans ce cadre, le syndicat présidé par Gilles Bonnefond a proposé trois amendements « pour l’évolution de notre métier ». L’un concerne le partage des données de santé entre professionnels de santé, l’autre, l’intégration de la médication officinale dans le parcours de soins et enfin le troisième, la prise en charge par l’assurance-maladie des substituts nicotiniques dispensés par les pharmaciens d’officine, y compris sans prescription. L’USPO a profité de sa rencontre avec les élus du palais du Luxembourg pour les sensibiliser au problème des ruptures d’approvisionnement, leur rappeler l’importance des regroupements dans les zones surdotées et sa ferme opposition à l’ouverture du capital des pharmacies. Elle a également souligné qu’elle était favorable à la vaccination, mais considère que « ce sujet devrait être abordé en amont avec les professionnels de santé des territoires concernés, dans un contexte apaisé ».
Par ailleurs, le syndicat s’inquiète d’un amendement « sur le droit d’opposition majoritaire et la possibilité de recours à un règlement arbitral » qui « a été proposé par la FSPF ». « Ce droit d’opposition concentre tout le pouvoir sur un seul syndicat aggravant encore plus la situation actuelle, estime l’USPO. L’espoir d’une intersyndicale avec cette proposition surprise disparaît avec cette demande. Si ce droit d’opposition majoritaire avait existé en 2013, l’avenant générique n° 7 qui rapporte à chaque officine plus de 5 000 euros par an n’aurait pas été signé. Ce syndicat montre les priorités qu’il porte à la défense professionnelle dans la loi santé ! »
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