Seulement une cinquantaine de pharmaciens ont défilé parmi la marée des 50 000 blouses blanches (selon les organisateurs, 19 000 selon la police) qui ont envahi la capitale dimanche après-midi. Il faut dire que l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) était le seul syndicat à avoir appelé à manifester.
Il est vrai que, essentiellement centrée sur une seule revendication (le rejet du tiers payant généralisé inscrit au projet de loi de santé), cette manifestation des professionnels de santé concernait peu les pharmaciens. Et pour cause, cela fait plus de quarante ans qu’il est en vigueur pour les soins pharmaceutiques et plus de 97 % des titulaires l’appliquent aujourd’hui.
Aussi, les pharmaciens présents dans les rangs l’étaient essentiellement à titre solidaire « avec les médecins qui nous ont soutenus lors de notre mouvement du 30 septembre dernier », comme le rappellent des pharmaciens manifestants. Et « au nom d’une solidarité interprofessionnelle », comme le souligne Renaud Nadjahi, président du syndicat USPO des Yvelines et président de l’URPS Ile-de-France. L’USPO, qui avait profité de l’occasion pour glisser sa volonté de remettre à plat la question de la rémunération, met en garde contre certaines dérives de l’aménagement du tiers payant dont les pharmaciens pourraient faire les frais.
Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), n’avait pas appelé à la manifestation. Il n’y était pas moins présent, mais en tant que président du Centre national des professions de santé (CNPS). Justifiant l’absence des pharmaciens du cortège, dans la mesure où ceux-ci ont été entendus dans leurs principales revendications à la suite de leur mobilisation du 30 septembre, il rappelle son souci « de ne pas bouger des lignes avant qu’elles ne soient validées ». Une allusion aux rencontres prévues avec les ministres de la Santé et de l’Économie. Pour autant, le président de la Fédération souligne que, « absents de la manifestation, les pharmaciens n’en restent pas moins vigilants ».
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