Des syndicats de pharmaciens et de généralistes ont demandé au gouvernement de leur ouvrir l’accès aux vaccins à ARN messager de Pfizer-BioNTech et Moderna, réservés jusqu’ici aux hôpitaux et aux centres de vaccination.
« Alors que 38 % de la population française vit dans une commune de moins de 3 500 habitants, la stratégie vaccinale du gouvernement (avec les vaccinodromes) se concentre sur les grandes villes, au risque de délaisser les populations des zones rurales. Parmi elles, les plus âgées sont pénalisées par leur éloignement des établissements hospitaliers, alors qu’elles sont parmi les plus fragiles face à la pandémie », dénoncent la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Association des maires ruraux de France. « Tandis que la vaccination apparaît aujourd’hui comme la solution pour en finir avec cette crise sanitaire inédite, il est inconcevable que les populations rurales soient contraintes de faire plus de 30 minutes de trajet pour se faire vacciner », poursuivent les deux organisations.
Une autre raison pour obtenir au plus vite le droit de vacciner en ville avec les vaccins Pfizer et Moderna est le manque de disponibilité de doses d’AstraZeneca. « La disponibilité des vaccins à ARNm en ville permettrait de pallier les faibles volumes de doses AstraZeneca disponibles et de vacciner les patients prioritaires de moins de 55 ans », estiment les deux organisations. Une solution à laquelle aspire également le syndicat de généralistes MG France, qui « réclame la mise à disposition de tous les vaccins, y compris ceux à ARNm, dont les conditions de stockage ont évolué, les rendant beaucoup plus accessibles en ville ».
Cet appel n’a pour l’instant pas été entendu par le gouvernement, ou seulement en partie. En effet, le 30 mars, le ministère de la Santé a indiqué que « Pfizer a vocation à aller dans les centres de vaccination, mais que la question se pose pour Moderna, qui pourrait tout à fait passer en ville ».
En attendant, les libéraux continueront de recevoir le vaccin AstraZeneca (3 millions de doses attendues en avril), auquel s’ajoutera celui de Janssen (groupe Johnson & Johnson), qui ne nécessite qu’une seule injection et devrait arriver dans la deuxième quinzaine d’avril, avec 600 000 doses prévues avant mai.
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