Si la diminution du nombre de cas d’infections au virus mpox sur le territoire national ces derniers mois se confirme, la vigilance reste de mise.
Après un premier épisode épidémique à l’été 2022, le nombre de cas d’infections au virus mpox est toujours en diminution en France. Ainsi, au 27 avril, Santé publique France a rapporté 5 002 cas, dont 4 146 cas confirmés biologiquement. De plus, des cas groupés ont été observés entre janvier et avril en Centre-Val de Loire, avec 19 cas masculins confirmés. À l’exception d'un cas, tous concernaient des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, dont plusieurs ont rapporté avoir eu plusieurs partenaires sans être toujours en capacité de les identifier, mais aucune soirée ou événement commun n’a été identifié.
Face au maintien d’une circulation virale à bas bruit, l’hypothèse de l’élimination complète de l’infection à virus Monkeypox est peu probable. Et surtout, cela conduit à un risque de reprises épidémiques en France suite à des réintroductions internationales. « Il est donc nécessaire de poursuivre les efforts pour prévenir toute résurgence et réduire autant que possible les situations de transmission du virus sur le territoire national », alerte la DGS dans un communiqué.
La DGS précise tout d’abord la surveillance et la conduite à tenir autour des cas.
« Compte tenu de la faible incidence actuelle, la valeur prédictive positive de l’examen clinique est désormais faible. Aussi, tout patient présentant des signes compatibles avec la maladie doit se voir proposer un test de confirmation virologique par RT-PCR, dont le prélèvement peut être réalisé en ville sur prescription médicale. » Tout cas positif doit être déclaré à l’ARS via la déclaration obligatoire orthopoxvirus. En complément, « nous vous encourageons à inciter vos patients concernés à répondre à l’enquête comportementale anonyme MECCDO (https://meccdo.fr) qui permet de mieux comprendre les comportements et pratiques sexuelles des personnes contaminées afin d’adapter les stratégies de prévention », ajoute la DGS.
En ce qui concerne la prévention et la vaccination.
Les ARS organisent une offre de vaccination adaptée à la dynamique épidémique et à la demande vaccinale. La vaccination peut être réalisée, pour les personnes à risque ou en post-exposition, sur prescription médicale, par un médecin, par un infirmier dans les centres de vaccination, ou par un pharmacien ou un préparateur en pharmacie dans certaines officines. Les coordonnées des centres où la vaccination est possible sont accessibles sur www.sante.fr/monkeypox.
De plus, en cas de demande de vaccination contre le virus, un dépistage des autres IST doit être proposé aux patients, dans le cadre d’une approche intégrée en faveur de la santé sexuelle. Plus largement, la lutte contre le mpox sera désormais intégrée dans les campagnes de communication sur la santé sexuelle pour les populations les plus exposées.
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