À peine la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2015 était-elle adoptée, hier en fin de journée, que la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) dénonçait ses conséquences dévastatrices pour la pharmacie. Pour la Fédération, les importantes baisses de prix sur le médicament inscrites dans ce texte pèseront de manière inconsidérée sur la profession. L’officine aura à supporter « l’essentiel de l’effort demandé aux soignants pour rationner le budget de la santé », alors qu’elle ne représente que 2,85 % de l’ONDAM (Objectif national des dépenses d’assurance-maladie). Ce sentiment d’injustice n’est pas nouveau. Mais, cette fois, il est aggravé par la baisse annoncée de 300 millions d’euros de la marge officinale (soit plus de 5 %), provoquée par les nouvelles dispositions. À l’heure du chantier de la loi de Santé, la FSPF souligne le paradoxe de la situation : « Force est de constater que les ressources indispensables à (sa) mise en œuvre ne sont pas au rendez-vous. »
Pour la FSPF, seule une revalorisation financière dans le champ conventionnel de l’honoraire pourra « compenser les effets dévastateurs de ces baisses de prix ». Une revendication qui a amené la Fédération à réclamer sur le champ l’ouverture d’une négociation avec l’assurance-maladie.
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