La vaccination consiste à protéger un individu contre une maladie en stimulant son système immunitaire.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, les vaccinations sauvent la vie de 2 millions de personnes chaque année dans le monde. Des campagnes internationales ont permis l’éradication de la variole, une baisse de 99 % des cas de poliomyélite entre 1988 et 2003, une baisse de 40 % des cas de rougeole entre 1999 et 2003. En France, grâce au vaccin, l’incidence des oreillons est passée de 859 à 9 cas pour 100 000 habitants entre 1986 et 2013.
Mais, des maladies continuent de sévir à travers le monde alors que des vaccins existent : la coqueluche a resurgi aux États-Unis, en particulier en Californie, depuis 2011. La rubéole sévit en Europe de l’Est, notamment en Pologne et en Roumanie, depuis 2012. Entre 2008 et 2013, la rougeole est réapparue en force en Europe de l’Ouest, notamment en Allemagne et à l’Est de la France. Seul le maintien d’une bonne couverture vaccinale, c’est-à-dire d’un taux élevé de personnes vaccinées au sein de la population, permet de tenir ces maladies à distance.
La vaccination est bénéfique sur le plan individuel (en protégeant chaque personne vaccinée) et sur le plan collectif (en réduisant le nombre de personnes susceptibles de contribuer à la dissémination d’une maladie). Elle présente un intérêt pour la santé publique (en évitant des complications liées aux maladies concernées), mais aussi économique (en diminuant le recours aux soins, les hospitalisations, les handicaps ou encore les absences de travail…).
Une mise à jour annuelle
Chaque année, le Haut conseil de la santé publique met à jour le calendrier vaccinal. Il fixe les vaccinations et rappels à effectuer en fonction de l’âge pour la population générale et dans des cas particuliers (personnes immunodéprimées, femmes enceintes, voyage à l’étranger…).
Après l’administration du vaccin, l’agent infectieux atténué/inactivé ou ses composants (antigènes sous-unitaires purifiés ou préparés par génie génétique) sont captés par des cellules particulières du système immunitaire, les cellules présentatrices d’antigène, directement sur le site d’injection. Ces cellules migrent ensuite vers le ganglion lymphatique le plus proche pour présenter les antigènes aux lymphocytes T CD4.
Dans les heures qui suivent, ces derniers activent les lymphocytes T CD8 « tueurs » et les lymphocytes B producteurs d’anticorps. Cet arsenal permet d’éliminer spécifiquement les antigènes microbiens en 3 à 5 jours. En outre, quelques lymphocytes T et B mémoires et des anticorps spécifiques persistent plusieurs années dans l’organisme : ils vont le protéger contre une éventuelle future infection impliquant le même pathogène.
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