Absents des manifestations contre la réforme des retraites, les pharmaciens ont néanmoins été actifs, assure la FSPF. À une semaine de l’examen du projet de loi par les députés, le syndicat fait le bilan des avancées obtenues, et le point sur ses revendications ultimes.
La grève n’est pas le seul, ni le meilleur moyen d’action, affirme Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Alors que la profession a, jusqu'à présent, brillé par son absence dans les cortèges, le syndicat défend le travail qu’il a accompli « depuis plus d’un an afin que les spécificités du régime des pharmaciens soient prises en compte dans le régime universel (RU) ». « Nous avons dû négocier aux côtés de l’UNAPL et de l’U2P avec le Haut-commissariat aux retraites pour que l’entrée dans le RU ne se traduise pas par une hausse des cotisations », rappelle le président de la FSPF.
Au rang des avancées, il cite « la prise en compte d’un tiers de la CSG, versée par les pharmaciens qui sera considéré comme cotisation donnant droit à la retraite ». Une mesure de justice, considère Philippe Besset, mais qui ne devra pas moins être inscrite dans la loi afin d’éviter une remise en cause dans de futurs projets de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Autre victoire à mettre à l’actif des représentations de la profession, le maintien pendant vingt ans – le temps de la transition vers le RU — de la CAVP et du régime de capitalisation obligatoire : « Il n’est pas question de voir disparaître notre caisse au profit des fonds de pensions américains. »
La sanctuarisation des réserves reste un point sur lequel le syndicat ne transigera pas. Ceci d’autant plus, souligne Philippe Besset, que le rendement de la capitalisation va s’affaiblir si demain tous les pharmaciens cotisent au RU. Le syndicat demande donc qu’une partie des cotisations versées – 5 % jusqu’à 3 plafonds de Sécurité sociale — soit reversée au régime de capitalisation obligatoire des pharmaciens. Enfin, dernière revendication énoncée par la FSPF, les femmes devront obtenir dans le nouveau système la conversion de leurs trimestres actuellement accordés pour la maternité et l’éducation des enfants, en bonus de points.
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