Les discussions avec l’assurance-maladie visant à accorder une rémunération aux pharmaciens pour les livraisons de médicaments n’ont pas abouti. Toutefois, pour les syndicats de la profession, le dossier n’est pas définitivement refermé.
Les livraisons de médicaments au domicile de patients vulnérables et/ou confinés se multiplient de jour en jour sur l’ensemble du territoire, parfois même jusqu'à une trentaine, comme l’a déclaré Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), hier soir dans une Web conférence. Pour autant, en dépit de cette situation exceptionnelle, ce service ne sera pas rémunéré par l’assurance-maladie. Les pourparlers entamés entre Nicolas Revel, directeur général de l’assurance-maladie, et les deux syndicats de la profession, qui portaient notamment sur une rémunération équivalente à celle d’une ordonnance de garde du dimanche, soit cinq euros, n’ont pas abouti. « C’est une occasion ratée ! », lâche Gilles Bonnefond, déplorant le manque d’unité syndicale sur ce front. Le président de l’USPO annonce qu’une enquête sera lancée prochainement sur le site du syndicat afin de recueillir les données des pharmaciens qui offrent ce service dans des conditions d’exercice devenues très difficiles.
Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), affirme toutefois que le dossier n’est pas définitivement clos. « C'est un service qui a toute sa raison d'être, l'exemple actuel en est la preuve », déclare-t-il. Cette prestation du pharmacien, qui devrait donner lieu à un avenant conventionnel, sera remise sur la table dès la fin de la crise sanitaire, promettent les syndicats.
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