Près de huit mois après la conclusion de l’accord de branche revalorisant le point officinal en 2018, l’arrêté d’extension n’est toujours pas paru au « Journal officiel ».
En dépit d’une procédure dite « accélérée », l’accord de branche revalorisant les salaires minima conventionnels en pharmacie n’est toujours pas généralisé et applicable à toutes les officines. Ce délai à l’extension exceptionnellement long entraîne une double grille des salaires. Depuis janvier 2018, seules les pharmacies adhérentes à la FSPF ou à l'USPO doivent appliquer le point officinal revalorisé à 4,425 euros. Les autres pharmacies, non syndiquées, restent libres de répercuter cette valeur ou de maintenir le précédent montant de 4,355 euros.
Tant que l’arrêté d’extension de l’accord de branche n’est pas publié au « Journal officiel », les adjoints et les préparateurs ne sont donc pas tous logés à la même enseigne. Plus le temps passe, plus l’écart de 1,6 % se creuse et ne pourra pas être gommé. Une situation que déplore Olivier Clarhaut, le secrétaire fédéral de FO-Pharmacie. Dans un courrier adressé le 18 juillet 2018 à la Direction générale du travail (DGT), il dénonce « une problématique aiguë pour les salariés de la branche puisque le décalage de l’application de l’augmentation des salaires constitue une véritable discrimination ». Et sans rattrapage possible puisque « l’absence d’effet rétroactif lors de l’extension instaure une politique salariale à deux vitesses. Certains salariés subissent une perte de pouvoir d’achat pour des raisons qui leur échappent complètement ».
Pour minorer ces effets délétères, Olivier Clarhaut demande expressément à la DGT de « porter une attention particulière aux délais d’extension des accords relatifs aux augmentations de salaire ».
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