La ministre de la Santé Agnès Buzyn a procédé ce matin à l'installation du comité de pilotage (COPIL) chargé de la stratégie de prévention et de lutte contre les pénuries de médicaments en France.
Après un tour de table avec les représentants des patients, des médecins, des pharmaciens, des grossistes-répartiteurs, des industriels et les autorités nationales compétentes, où chacun a pu présenter sa vision du problème et ses conséquences, la ministre a présenté sept groupes de travail. Ils plancheront sur les thèmes suivants :
- Transparence et qualité de l'information vers les professionnels de santé et les patients ;
- Limitation de l'impact des pénuries pour les patients ;
- Optimisation des procédures d'achat en établissements de santé ;
- Prévention et régulation des pénuries ;
- Amélioration de la réponse industrielle en termes de sécurisation de la chaîne d'approvisionnement ;
- Renforcement de la coopération européenne ;
- Opportunité d'une solution publique-privée de production de médicaments en cas de pénurie.
Agnès Buzyn a rappelé que la mise en place de ce COPIL était prévue par la feuille de route anti-pénurie qu'elle a lancé le 8 juillet dernier au Conseil national de l'Ordre des pharmaciens (CNOP). Regrettant la multiplication des ruptures d'approvisionnement - « par dix en 10 ans, par deux ces deux dernières années » - concernant tout type de médicaments, qu'ils soient courants ou plus rarement utilisés, essentiels ou de confort, elle ajoute comprendre le désarroi des patients et des pharmaciens. « Ce matin tout le monde a acté sa volonté d'avancer. Les sept groupes de travail doivent aboutir à des propositions et des actions en janvier prochain. »
Cette première réunion soulève beaucoup d'attentes. Gérard Raymond, à la tête de France Assos Santé, est prêt à travailler en équipe et se dit satisfait des annonces faites la semaine dernière par la ministre de la Santé et le Premier ministre concernant les nouvelles obligations et le renforcement des sanctions à l'égard des industriels « qui ne joueraient pas le jeu ». Côté pharmaciens, l'Ordre et les syndicats sont sur le pied de guerre et prêts à collaborer autour du dossier pharmaceutique (DP) et sa déclinaison DP-Ruptures, mais pas seulement. Seul étonnement : l'absence des syndicats de médecins libéraux, pourtant invités, autour de la table.
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