Projet de loi Santé

Un retour de l’étatisation ?

Publié le 09/10/2014

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LA JOURNÉE de mobilisation des professionnels de santé libéraux du 30 septembre « est un succès historique », affirme Philippe Gaertner, président du Centre national des professions de santé (CNPS), à l’occasion de la journée de rentrée de l’organisation. De 50 % de libéraux jusqu’à 100 % dans certaines professions ont effet participé au mouvement ce jour-là. « Non seulement les libéraux de santé se sont mobilisés pour éviter la marchandisation de la santé et la création des grandes surfaces du soin et du médicament, mais ils ont aussi dénoncé le déclassement de la santé », se félicite Philippe Gaertner, également président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Pour lui, l’expression de ce mouvement revêt un champ plus large : « La désillusion, l’absence de perspectives données aux professions à travers un projet de loi de Santé dans lequel ils ne se reconnaissent pas et où, pour tout dire, ils ont le sentiment d’être niés, ont pesé ». Philippe Gaertner craint en effet un retour de l’étatisation du système de soins. « Je le dis sans détour, les libéraux de santé ne se retrouvent pas dans un système qui organise la tentacularisation de l’hôpital et qui place les acteurs libéraux sous la tutelle des ARS », insiste le président du CNPS.