La France compte 277 cas de variole du singe au 21 juin (195 en Île-de-France, 16 en Occitanie, 16 en Nouvelle-Aquitaine, 14 en Auvergne-Rhône-Alpes, 12 dans les Hauts-de-France, 12 en Provence-Alpes-Côte d'Azur, 6 en Normandie, 3 en Bretagne, 1 en Centre-Val de Loire ainsi qu'en Bourgogne-Franche-Comté et en Grand Est). Un premier cas féminin a également été confirmé.
Parmi les derniers cas de variole du singe enregistrés en France, « un premier cas féminin a été confirmé, dont le mode de transmission est en cours d'investigation, et tous les autres sont des hommes », selon Santé publique France.
Au 21 juin, 243 cas sur les 277 signalés ont fait l’objet d’une investigation. Tous ces cas passés au crible sont des hommes, âgés entre 19 et 71 ans (âge médian : 34 ans). 11 sont immunodéprimés et aucun décès n'a été signalé. Parmi eux, 67 ont voyagé à l’étranger avant le début de leurs symptômes. La quasi-totalité des voyages se sont faits en Europe (35 voyages en Espagne, 8 en Belgique, 6 en Allemagne, 3 au Portugal, 4 au Royaume-Uni, 4 en Suisse, 2 au Pays Bas, 2 au Danemark, 2 en Grèce, 1 au Luxembourg, 1 en Serbie et 1 à Chypre). 6 voyages ont été effectués en dehors du continent européen, au Maroc, en Inde, en Colombie, aux États-Unis et au Mali.
En France comme dans le reste de l'Europe, la majorité des victimes sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), mais sans lien direct avec des personnes revenant de zones où la variole du singe est endémique.
Au Royaume-Uni, l'agence britannique de santé publique (UKHSA) a d'ailleurs recommandé mardi la vaccination contre la variole du singe des hommes gays considérés « à risque », notamment ceux ayant plusieurs partenaires.
En parallèle, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé réfléchir à renommer la maladie, suivant l'avis de scientifiques s'inquiétant des risques de possible stigmatisation autour de son appellation. Une nouvelle dénomination qui pourrait aussi être plus pertinente scientifiquement. En effet, comme le rappelle le virologue Oyewale Tomori, la maladie n'est pas liée aux singes : « Ce nom est l’héritage des conditions de découverte de la maladie dans les années 1950 : des chercheurs danois l’avaient découverte chez des singes de leur laboratoire. Mais, dans la vraie vie, on l’attrape généralement auprès de rongeurs. »
Avec l'AFP.
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