Plus de report possible, les entreprises sont désormais au pied du mur pour rembourser le prêt garanti par l'État (PGE) qui leur a été octroyé pour surmonter les difficultés de la crise sanitaire. Parmi elles, des pharmacies d'officine qui peuvent cependant opter pour un remboursement lissé sur quatre ans.
Selon la Banque de France, près de 700 000 entreprises ont souscrit pendant la crise sanitaire un prêt garanti par l'État (PGE) pour plus de 148 milliards d'euros au total. Il est difficile de connaître le nombre de titulaires ayant recouru à ce dispositif qui permettait d'emprunter jusqu'à 25 % du montant du chiffre d'affaires. Il semblerait toutefois, selon certains cabinets d'expertise-comptable, que deux officines sur trois aient bénéficié de ce prêt aux petites et moyennes entreprises (PME) cautionné par la Banque publique d'investissement (BPI).
« Lors de la première vague et du premier confinement qui a ralenti considérablement leur activité, les titulaires ne disposaient d'aucune visibilité sur ce que serait leur exercice professionnel dans les prochains mois. C'est ainsi que nombre d'entre eux ont jugé opportun d'emprunter dans ces conditions », retrace Nicolas Baldo, expert-comptable, commissaire aux comptes, qui précise que cet emprunt pouvait atteindre jusqu'à 500 000 euros pour une officine d'un chiffre d'affaires de deux millions d'euros. Et ce à des conditions beaucoup plus avantageuses que celles du marché actuel.
Dans ce contexte, alors que les taux d'intérêt sont aujourd'hui à 2 %, et risquent d'atteindre 3 % en fin d'année, est-il judicieux de liquider sa dette immédiatement ? Nicolas Baldo préconise d'opter pour un échelonnement du remboursement sur quatre ans à partir de cette année. « Certes, dans leur majorité les officines disposent actuellement d'une trésorerie suffisante, mais elles peuvent mettre à profit cet emprunt pour investir ou pour proposer un salaire attractif à un collaborateur en prévision de la vaccination cet automne », suggère l'expert-comptable.
En revanche, souligne-t-il, la solution d'échelonnement ne s'adresse pas aux titulaires qui se trouvent en difficultés financières. Ceux-ci qui rencontrent des problèmes pour rembourser leur PGE doivent sans délai se tourner vers les comités départementaux de sortie de crise qui recommanderont de faire appel à la médiation du crédit.
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