Alors qu’un faisceau d’informations indique qu'un reconfinement sera annoncé ce soir à 20 heures par le chef de l’État, des interrogations subsistent quant à la mise en œuvre de plusieurs missions officinales, dans ce nouveau contexte.
Démarrée sur les chapeaux de roues, la campagne vaccinale contre la grippe a marqué le pas depuis une semaine, faute de doses. La dispensation de vaccins devrait redémarrer, principalement à destination des patients qui les auront réservés, d’ici à la fin de la semaine. Dans les prochains jours les pharmaciens vont en effet recevoir une livraison – prévue — de 1,3 million de doses. Une perspective qui ne rassure qu’à moitié les pharmaciens alors que le président de la République devrait annoncer ce soir un nouveau confinement pour endiguer la vague de l’épidémie. Ainsi, Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), s’inquiète de ces dysfonctionnements qui vont entraîner des retards dans la délivrance des vaccins et la vaccination des patients : « Avec le reconfinement, certains patients ne pourront pas se faire vacciner, on va avoir un décalage et on va rater cette saison vaccinale. Pourquoi ne pas nous avoir livré tout de suite les 3 millions de doses prévues entre la 44 et la 48e semaine ? », interroge-t-il.
À l’aube d’un nouveau confinement, appelé de ses vœux par la majorité du corps médical, d’autres inconnues pèsent sur certaines missions officinales. Ainsi, des mesures exceptionnelles qui avaient été prises lors du premier confinement, telles le renouvellement automatique par le pharmacien des traitements chroniques, des médicaments hypnotiques ou anxiolytiques, des médicaments stupéfiants ou assimilés, ainsi que les dispositifs médicaux pour les traitements chroniques, et suspendues le 11 juin dernier, n’ont pas été reconduites. Contrairement, à d’autres dispositions ou dérogations, comme la délivrance des médicaments de PUI, la délivrance exceptionnelle du Rivotril en injectable, ou encore le télésoin, qui ont été réintroduites par arrêté du 17 octobre suite à la réactivation de l’état d’urgence sanitaire. Gilles Bonnefond déclare plaider auprès des autorités pour que les pharmaciens soient à nouveau autorisés à renouveler les traitements.
Enfin, un autre point d’interrogation subsiste dans un contexte de reconfinement sur la réalisation des tests antigéniques à laquelle se préparent de nombreux pharmaciens. Quelle sera la stratégie adoptée dans ce dépistage ? Les populations, appelées à poursuivre leur activité professionnelle en présentiel, bénéficieront-elles d'une priorité pour effectuer un test antigénique ?
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