Les pertes d’exploitation subies par le secteur de la répartition ont doublé en 2018. Une situation critique dont a pris note l’Autorité de la concurrence dans son avis du 4 avril et qui réclame une réforme profonde du mode de rémunération des grossistes-répartiteurs.
En 2018, les pertes d’exploitation enregistrées par les grossistes-répartiteurs se sont élevées à 46 millions d’euros, soit deux fois plus qu’un an auparavant. Depuis plusieurs mois déjà, le secteur de la répartition tire la sonnette d’alarme. Il réclame une refonte globale et la revalorisation de son modèle de rémunération. « La réforme du mode de rémunération revêt un caractère d’urgence absolue. Si l'État ne garantit pas l'avenir du modèle de répartition pharmaceutique, les conséquences seront lourdes pour les pharmacies, notamment rurales, et leurs patients : remise en cause de l'égalité et de la sécurité d'accès au médicament, accroissement des risques de rupture de stock… », note la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP).
L’Autorité de la concurrence, dans son avis relatif à la distribution du médicament en ville rendu le 4 avril, ne dit pas autre chose. Il y a urgence, selon elle, à revoir la rémunération de la répartition pharmaceutique. Mais alors que les premières menaces de plans sociaux apparaissent, cet avis restera-t-il « un énième rapport soulignant la grande difficulté économique dans laquelle se trouvent les grossistes-répartiteurs », comme le redoute la CSRP ?
Les grossistes-répartiteurs ne perdent pas espoir d’être entendus par le ministère de la Santé avec lequel ils mènent actuellement des discussions. « Il est indispensable que ces échanges permettent de dégager, pour les grossistes-répartiteurs, des solutions de nature économique durables et équilibrées », affirme la CSRP.
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