Une nouvelle fois, les dépassements d’honoraires pratiqués par les médecins sont à la hausse. En 2014, les patients ont dû mettre 2,4 milliards d’euros de leur poche, soit 6,6 % de plus qu’en 2012.
L’observatoire citoyen des restes-à-charge, à l’origine de ces chiffres, révèle des généralistes plutôt bons élèves puisqu’ils ont réduit leurs dépassements de 1,5 %. En revanche, l’organe créé par le Collectif interassociatif sur la santé (CISS), le magazine « 60 millions de consommateurs » et la société Santéclair, filiale d’assurances complémentaires santé, pointe du doigt les spécialistes. Ceux-ci ont encore eu la main lourde : 2,5 milliards d’euros, soit 7,7 % de plus qu’en 2012, ont été réclamés aux patients.
Parmi les champions des dépassements, les radiologues qui ont doublé le reste-à-charge en deux ans, à 30 millions d’euros, ou encore les anesthésistes pour lesquels les dépassements ont augmenté de 30 %. Pour les chirurgiens, la hausse se traduit en volume à 10 % et en valeur à 2 % par acte, soit 50 euros en moyenne. Pour les ophtalmologues, elle est de 8 % sur l’ensemble de la profession, mais pourtant, dans leur grande majorité, les praticiens se sont montrés moins gourmands, réclamant 4 % moins que deux ans auparavant (soit 18,90 euros par acte). Les gynécologues ont été les plus raisonnables, ceux-ci ayant abaissé leurs dépassements à l’acte de 5 % à 29,71 euros.
L’ensemble de ces chiffres montre que les dépassements se généralisent parmi les spécialistes, notamment en secteur 1. L’observatoire y voit un effet pervers du « contrat d’accès aux soins » (CAS) signé par plus de 11 000 médecins. Instauré fin 2013, il a pour objectif de limiter les dépassements d’honoraires. Une relative modération récompensée en retour « par une prise en charge de leurs cotisations sociales sur la part de leur activité réalisée sans dépassements d’honoraires ».
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