LES SYNDICATS d’officinaux retrouveront mercredi 15 septembre les représentants du ministère de la Santé pour parler de l’économie de l’officine. La santé des entreprises se dégrade et des mesures doivent rapidement être mises en œuvre. Mais les caisses de l’État ne sont pas non plus florissantes et la négociation risque d’être serrée. « Nous essayons de trouver une solution, compte tenu de la dégradation des comptes sociaux, explique Philippe Besset, président de la commission Économie de l’officine de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Nous avons fourni au gouvernement des pistes acceptables, c’est-à-dire qui soient à enveloppe constante pour l’assurance-maladie. » On n’en saura pas plus pour le moment. Si ce n’est que la FSPF, tout comme l’UNPF (Union nationale des pharmacies de France), plaide pour une relinéarisation de la marge.
Une rencontre décisive.
L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) souhaite pour sa part l’augmentation du forfait à la boîte de 0,10 euro et l’arrêt des grands conditionnements. Deux revendications plébiscitées par les 3 800 confrères ayant répondu à l’enquête lancée par le syndicat en août (« le Quotidien » du 9 septembre). Quoi qu’il en soit, ce sont les pouvoirs publics qui trancheront entre les propositions des uns et des autres. Et les décisions devraient être traduites dans le prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) qui sera bouclé au début du mois d’octobre. Le temps presse et la réunion de mercredi devrait donc être décisive. La FSPF et l’USPO ont prévu de tenir chacun un conseil d’administration dès le lendemain pour faire le point sur les mesures qui leur seront annoncées. D’ores et déjà, la FSPF semble décidée à poursuivre la grève de l’organisation des gardes, menée depuis deux mois avec l’UNPF, si elle n’obtient pas satisfaction. « Notre mot d’ordre n’a pas changé : la pharmacie ne peut se payer de promesses en l’air », indique le président de la FSPF, Philippe Gaertner, dans la lettre du « Pharmacien de France » du 8 septembre. « La pression doit être maintenue sur les administrations, poursuit-il. Et si cette grève, conçue pour épargner tout désagrément à nos patients, n’aboutissait à aucune avancée financière concrète dans le prochain PLFSS, j’entendrais alors les voix de tous ceux qui m’incitent à durcir le mouvement. » Les pouvoirs publics sont prévenus.
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