Alors que la santé à domicile subit à la fois une inflation à deux chiffres et une baisse des tarifs réglementés, la Fédération des prestataires de santé à domicile (FEDEPSAD) demande au gouvernement de ne pas appliquer de baisse de tarifs dans leur secteur.
Le secteur des entreprises de la santé à domicile subit de plein fouet l’inflation, qui accuse « une hausse inquiétante de 3,9 % au premier semestre 2023 », selon la troisième édition de l’Observatoire de l’inflation des PSAD. Dans le détail, le taux d’inflation est de + 3 % pour le secteur de l’insulinothérapie, + 3,7 % pour celui de la perfusion/nutrition, + 5,2 % pour la stomie/incontinence et + 3,7 % pour le secteur respiratoire. L'avenir ne s'annonce guère meilleur : « Après une inflation record de + 5,9 % subie par les PSAD en 2022, le taux cumulé des années 2022-2023 sera très probablement supérieur à 12 %, alors que sur la même période, la baisse des tarifs aura été de plus de 3 % », redoute la Fédération des prestataires de santé à domicile (FEDEPSAD). En effet, à cette inflation s’ajoute « une baisse des tarifs réglementés imposée par le gouvernement », ce qui est « dramatique pour l'équilibre des entreprises, tout juste relevées de la crise sanitaire ».
Certaines activités ont enregistré en 2022, pour la première fois, une baisse de leur chiffre d’affaires en dépit d’une croissance du nombre de patients pris en charge : c’est notamment le cas du traitement de l’apnée du sommeil par PPC, dont le chiffre d’affaires diminue de -1,3 % (-67 M€) malgré une hausse de la file active de 8,3 % (1,6 million de patients en 2022), en raison des baisses de tarifs décidées par le gouvernement.
Par conséquent, La FEDEPSAD demande au gouvernement de tenir compte de la situation économique alarmante des prestataires de santé à domicile dans le cadre de la préparation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024 et de ne pas appliquer de baisses de tarifs en 2024.
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