Trois ans, c'est décidément trop court. Fort de ce constat au terme de son premier mandat, Philippe Besset, candidat à sa succession, a été élu à la présidence de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) le 29 mars.
Ces trois prochaines années seront tracées selon trois axes : déploiement des missions inscrites à la convention pharmaceutique signée le 9 mars, mise en œuvre du deuxième volet de la convention portant sur l'économie officinale et, enfin, réforme du syndicalisme, une tâche que Philippe Besset s'était fixée lors de sa première élection en 2019, mais qu'il n'a pu mener à cause de la pandémie. « Je veux que chaque pharmacien qui s'installe se syndique », assène le président de la FSPF.
Un avenant en 2023
Il n'en a pas moins conscience que cette réforme du syndicat passe par une modernisation de la vie syndicale et une intensification de la politique de la formation. Son bureau, renouvelé de moitié, compte ainsi Alexandra Gaertner qui aura pour mission de lancer la formation des adhérents. Entretiens, dépistage, vaccination, les tâches du pharmacien hors du champ de la prescription sont désormais multiples. Ces nouvelles fonctions que l'officinal exercera de lui-même, dans le cadre des soins de premiers recours, requièrent une formation adaptée. Les mois qui séparent encore l'application de la convention pharmaceutique au 1er octobre seront mis à profit. De même, à partir de cette date, le syndicat prévoit un cycle de conférences dans différents points de France pour expliquer à ses adhérents le texte et ses innovations, ainsi que les différents outils conventionnels tels que les commissions paritaires nationales, régionales ou encore locales. « Toutes les officines doivent pouvoir s'impliquer », affirme Philippe Besset.
Pour remporter cette gageure, le syndicat entend négocier un deuxième volet de la convention, sous forme d'avenant, à partir de 2023 et qui en donnera au réseau officinal les moyens économiques. « Ceci d'autant que notre métier comme tous les métiers du soin est en très forte tension et souffre d'un manque d'attractivité », tient à préciser Philippe Besset. Ces prochains mois s'annoncent donc intenses pour le nouveau président réélu qui pourra placer son action sous le signe du centenaire de la Maison des pharmaciens, en novembre prochain. Acquis en 1922, par souscription auprès de tous les pharmaciens de France, cet immeuble reste le symbole d'une profession unie, tournée vers l'avenir.
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