Le Quotidien du pharmacien.- Considérez-vous que la publication de l'arrêté sur le pharmacien correspondant soit une avancée pour la profession, alors même que ce texte émet plusieurs restrictions ?
Jean-Philippe Brégère.- Il s'agit d'un premier pas. Nous allons procéder étape par étape, sachant qu'il est plus facile d'avancer quand on a un pied dans la porte. Le dossier est loin d'être refermé. Ce statut va faire office de tuteur qui aidera à construire d'autres interventions du pharmacien.
Auxquelles pensez-vous en priorité ?
Aujourd'hui, 100 % de nos patients éligibles à une prise en charge par le pharmacien correspondant ont effectué des séjours à l'hôpital. À l'avenir, auprès du médecin traitant et sans doute d'un statut équivalent pour l'infirmier libéral, le pharmacien correspondant va pouvoir finir de baliser le parcours patient. C'est ce que nous demandons depuis des années, disposer d'outils et de textes pour sécuriser le parcours du patient en sortie hospitalière. Ajoutons que, lors d'un point opéré à l'occasion de notre dernière journée des CPTS, en octobre 2019, 96 % des CPTS qui existaient à l'époque avaient déjà inscrit les liens ville-hôpital à leur cahier des charges.
Justement, l'appartenance à une CPTS, à une ESP ou encore une MSP est un pré-requis pour prétendre au statut de pharmacien correspondant. Ne craignez-vous pas que cette contrainte constitue un frein au déploiement de ce statut ?
Au contraire. Je suis convaincu que cette condition participe d'une dynamique. D'ailleurs, différentes mesures initiées par la CNAM, comme le paiement de certaines ROSP subordonné à l'adhésion à un exercice coordonné, vont dans ce sens. Quitte à assouplir les conditions d'entrée dans les équipes de soins ouvertes. Les pharmaciens vont être sensibilisés et par là même incités à s'engager dans la coordination des soins.
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